Lewis Hamilton ne serait pas surpris que Ferrari ait basculé davantage de ressources que Mercedes sur la monoplace 2019 en deuxième partie de saison dernière, alors que l’avantage basculait irrémédiablement dans le camp de l’équipe allemande pour la conquête des deux titres mondiaux.
"Evidemment, pendant l’année vous avez un énorme groupe de gens qui travaille pour gagner le championnat du monde" explique le Britannique. "Si vous ne donnez pas l’impression que vous allez gagner le championnat du monde sans problème, vous pouvez pousser plus de monde ailleurs plus rapidement. Donc ils ont peut-être commencé à développer cette voiture un mois avant nous."
"Vous n’avez qu’une certaine quantité de ressources que vous pouvez utiliser, il faut savoir si vous voulez continuer pour être sûr de solidifier et gagner le championnat, ou si vous voulez diminuer ces ressources pour être sûr que l’année d’après sera bonne. Mais vous ne savez pas ce que l’année d’après sera car les règles changent. Il faut donc trouver l’équilibre."
Il pense que c’est la raison pour laquelle la monoplace italienne semble encore mieux née cette année : "Je ne serais pas surpris que Ferrari ait basculé plus de personnes sur la monoplace suivante l’an dernier. C’est différent quand vous êtes chasseur plutôt que celui qui se défend. L’année dernière ils sont arrivés avec une voiture qui marchait bien mais ils ont fait encore mieux cette année."
Il ne veut surtout pas critiquer Mercedes par ce biais, qui a choisi l’an dernier d’assurer la conquête d’un cinquième titre mondial consécutif chez les pilotes et les constructeurs : "Je suis très, très fier de ce que l’équipe a fait pour que nous soyons où nous en sommes aujourd’hui. Ce n’est pas que je suis inquiet de quoi que ce soit, ni même déçu, nous sommes incroyablement encouragés par le fait que nous travaillons aussi dur que nous le faisons."
"Nous avons une montagne à gravir mais nous savons comment le faire, que ce soit dans les stratégies que nous appliquons, mais aussi à quel point nous serons assidus dans les prochains jours, pour analyser ce que nous faisons, ne pas faire de raccourcis et essayer d’apporter plus de performance."