Chase Carey n’est plus certain de prolonger son bail à la tête de la Formule 1 ; parmi les remplaçants potentiels, à l’horizon 2021, le nom de Toto Wolff a d’ores et déjà circulé.
Interrogé sur cette éventualité, Lewis Hamilton a affiché un discours contradictoire : pour lui, le patron idéal de la F1 devrait être « extérieur » à la discipline, dégagé de toute influence précédente – à l’inverse de Jean Todt, ancien directeur de la Scuderia ; mais, toujours selon le pilote Mercedes, Toto Wolff, en raison de ses qualités humaines et professionnelles, ferait aussi un très bon successeur à Chase Carey…
Dans le même temps, Lewis Hamilton a adressé un autre commentaire qui ne serait pas, non plus, de nature à plaire à l’actuel président de la FIA : le pilote Mercedes souhaite que les pilotes s’impliquent bien plus dans la définition du règlement 2021… Cela veut-il dire que Jean Todt ne les écoute pas assez ?
« J’ai un peu fait face à une sorte de conflit ces derniers jours » a reconnu Lewis Hamilton, dans le paddock du Red Bull Ring.
« Je n’ai pas parlé à Toto ou Jean, j’ai une relation formidable avec Jean néanmoins. Quand nous avons fait cette réunion à la FIA, il a été si accueillant envers nous, les pilotes, envers le GPDA, et l’a vraiment impliqué. Il a fait un travail tellement génial depuis qu’il est arrivé à ce poste de président de la FIA. »
Quant à la succession de Chase Carey, Lewis Hamilton répète ce qu’il a déjà dit : Toto Wolff serait un successeur idéal, mais ce serait une perte vraiment regrettable pour Mercedes.
« La meilleure personne que je connaisse, pour gérer un business, c’est Toto. Donc je me sens un peu en conflit. Parce que j’ai fait un commentaire, mais je ne sens pas vraiment que j’ai dit ce que je voulais dire. »
« Ces derniers jours, j’ai repensé à cela, à ce que j’avais dit : mieux vaudrait amener quelqu’un d’extérieur à la F1, qui ne connaîtrait pas forcément grand-chose de la discipline… Eh bien, ce n’est pas nécessairement la bonne décision à prendre, et si vous regardez des gens comme Toto par exemple, il a été dans deux équipes différentes, mais aussi dans un business différent auparavant. »
« Si vous pouviez voir comment Mercedes F1 est gérée, du sommet de la hiérarchie jusqu’en bas… je ne sais pas comment il fait ! Je ne pourrais jamais faire son travail, et il ne pourrait jamais faire le mien non plus – c’est une bonne chose ! »
« Comment placer les gens aux bons postes, comment gérer un business, je ne connais pas quelqu’un d’autre qui y parvient mieux que lui. »
« Toto pourrait faire un travail assez spécial. Le ferait-il mieux ? Je crois qu’il le ferait mieux. Mais je me fonde juste sur son travail ici, j’ai vu l’organisation de l’écurie progresser drastiquement depuis que je suis arrivé [en 2013]. »