Suite au Grand Prix d’Abu Dhabi, Lewis Hamilton a dit aujourd’hui avoir « perdu confiance » dans le système de direction de course de la FIA. Une confiance qu’il faudra néanmoins reconstruire et retrouver pour cette nouvelle saison 2022.
Et les premiers signes d’une réconciliation Hamilton-FIA se font déjà sentir : la Fédération a annoncé hier le départ de Michael Masi ; et son remplacement par un tandem respecté, Niels Wittich et Eduardo Freitas.
Comment Lewis Hamilton accueille-t-il la nouvelle ? Est-ce un pas suffisant pour lui ? Qu’attend-t-il de plus de la FIA ?
« Ce que je dirai d’hier, c’est que même si nous ne pouvons pas changer le passé, et même si rien ne pourra jamais changer ce que j’ai ressenti [à Abu Dhabi], et comment je ressens cette situation… même s’il y a tout cela, il est bon de voir que la FIA prenne des mesures pour améliorer la situation. »
« Je pense que la redevabilité est la clé. Et nous devons profiter de ce moment pour nous assurer que cela n’arrivera plus jamais à personne dans ce sport. »
« Tout ce qui a été dit par la FIA hier, je le salue. Mais nous devons nous assurer de garder un œil attentif et de nous assurer que nous voyons réellement ces changements. Et que les règles soient appliquées de manière équitable et précise, de manière constante. »
Hamilton a-t-il d’ailleurs revu en long et en large le Grand Prix d’Abu Dhabi, pour examiner ce qui a cloché en détail ?
« L’expérience était claire dans mon esprit. Bien sûr, elle s’est beaucoup répétée dans ma tête dans les semaines qui ont suivi la course. Je ne me souviens pas de ce que j’ai dit à Max, c’est un peu flou. »
« Mais pour répondre, je n’ai pas revisionné le Grand Prix, je ne veux pas revenir en arrière, je veux regarder vers l’avant. Comme je l’ai dit, on ne peut pas changer le passé, rien ne changera ce que j’ai ressenti. »
Pas question donc pour Lewis Hamilton de considérer que rien ne s’est passé, et qu’un simple double remplacement suffira : il prévient Eduardo Freitas et Niels Wittich, ainsi que Mohammed Ben Sulayem... il faudra du temps au pilote Mercedes pour retrouver la confiance pleine et entière dans les instances ! Et des actes...
« La foi et la confiance [entre la FIA et moi], il faut que ce soit réciproque. »
« Et donc la confiance peut évidemment se perdre en un clin d’œil ou en un claquement de doigt. Gagner la confiance est quelque chose qui se construit sur une longue, longue période de temps. Alors, bien que je ne l’aie pas vu venir, comme je l’ai dit, cette première annonce d’hier est peut-être la première étape de ce processus. »
« Mais cela ne change pas nécessairement tout pour l’instant. Nous devons voir des actions concrètes. Et je pense que cela prendra un peu de temps. Mais je ne suis pas vraiment concentré sur cela pour le moment. Je mets juste toute mon énergie et mon temps à m’assurer que je sois le meilleur que vous ayez jamais vu. »