Le départ lancé consécutif à la première neutralisation a été le théâtre d’un chaos absolu au Mugello, avec l’accident de quatre pilotes en fond de grille. La direction de course a décidé d’interrompre la course au drapeau rouge à deux reprises par la suite, et de faire un départ arrêté, mais Lewis Hamilton se pose toujours des questions sur le bien-fondé des neutralisations et interruptions, qu’il attribue à une volonté de faire le spectacle.
"Je ne sais pas. J’ai besoin d’y réfléchir et je ne veux pas franchir une ligne, donc je sais que les fans étaient excités après la dernière course, avec les restarts, et ce genre de choses" note Hamilton, avant de sous-entendre que la direction de course interrompt ou neutralise trop facilement la course.
"Il semble qu’ils... s’il y a un morceau de papier en piste, ils vont sortir le drapeau rouge et faire un autre départ, et je peux comprendre pourquoi c’est palpitant. Ces courses peuvent devenir ennuyeuses si tout le monde se suit et qu’il y a des écarts entre les pilotes, donc ça resserre."
Cependant, les neutralisations à Monza comme au Mugello étaient entièrement justifiées, tout comme les interruptions. La Parabolica de Monza et Arrabiata 2 sont des virages très rapides, dans lesquels il est impossible de risquer un sur-accident.
Quant à l’accident dans la ligne droite, le drapeau rouge était inévitable. Mais Hamilton craint que la F1 fasse cela pour le spectacle, et qu’elle mette les pilotes en danger en tentant de créer une incertitude et des relances, lancées ou arrêtées.
"Ils font tout le temps cela en NASCAR, ils sortent le drapeau jaune tout le temps, la voiture de sécurité, afin que la course reste palpitante, mais ils doivent aussi prendre en compte l’aspect sécuritaire, parce que les relances n’étaient pas très sûres. Je suis sûr qu’ils apprendront de cela et nous ferons encore avancer notre sport ensemble."