Lewis Hamilton entretient aujourd’hui une très bonne relation avec son père, Anthony, mais ça n’a pas toujours été le cas durant sa carrière en Formule 1.
Le père du septuple champion était aussi son manager lorsqu’il débutait en F1 chez McLaren en 2007. Cependant, la relation devenait compliquée durant la saison 2010 et le duo ne se parlait plus que très peu durant un certain temps.
Hamilton s’est ainsi confié sur la relation parfois difficile qu’il a entretenu avec son paternel durant de nombreuses années, même si celle-ci est redevenue très positive à l’heure actuelle.
"Mon père était mon manager lorsque nous sommes arrivés en F1. Il a travaillé si dur," a déclaré Hamilton pour le podcast On Purpose.
"Son éthique de travail était une source d’inspiration pour moi, de voir l’heure à laquelle il se levait le matin. Il avait peu de sommeil et ses journées de travail au garage étaient interminables pour préparer le weekend, il amenait tout en piste et apprenait à devenir un meilleur mécanicien."
"Mais c’était difficile pour lui de témoigner de l’amour à mon égard. Parfois, vous avez simplement besoin d’un câlin de votre père. Vous voulez être dorloté."
"Lorsque j’avais 22 ans, j’arrivais en F1 et tout devenait très intense. On ne va pas à l’école pour apprendre à parler aux médias. A l’époque, je n’avais pas de relations publiques, personne pour me protéger ou me préparer."
"Beaucoup d’erreurs ont été commises. On apprend sur le tas et c’est difficile pour un jeune. Vous voulez vivre une vie normale, sauf que rien n’est normal."
"Mon père et moi nous sommes confrontés à un moment donné. Je voulais simplement qu’il soit mon père. Qu’on s’amuse et qu’on rie ensemble. Nous n’avions plus connu ça depuis très, très longtemps."
"Je décidais donc de couper les ponts avec mon père pour prendre les décisions de moi-même. C’était une période durant laquelle nous parlions moins."
"Nous avons travaillé dur pour nous retrouver. Il est désormais la première personne que j’appelle après une course."
"Il y a des jours où j’ai l’impression que je ne suis pas assez bon. Je lui pose alors la question : ’Puis-je encore être le meilleur ?’, et il me répond : ’Oui, tu peux’."
"Je vais parfois dire quelque chose de négatif, mais mon père est là pour me reprendre et être positif."
Une enfance heureuse malgré tout
Hamilton se reprend et ne veut pas dresser un portrait qui pourrait sembler négatif de son père. Il évoque ainsi la vie en famille lors de ses années karting.
"Mon père avait quatre emplois à un moment donné juste pour me garder en karting parce que, quand nous avons commencé le karting, la majorité des gens étaient issus de familles ouvrières. Ensuite, il y a, bien sûr, quelques enfants plus riches qui ont un meilleur accès à de l’équipement et à la mécanique et à toutes ces sortes de choses."
"Mon père était mon mécanicien. Il n’y avait donc que lui et moi sur la route, et ma belle-mère, Linda. Elle était là pour nous soutenir, s’assurer que nous sommes bien habillés, s’assurer que nous avons mangé et que nous nous sommes hydratés - toutes ces sortes de choses pour le week-end."
"C’était donc vraiment une sortie en famille, un week-end en famille - nous l’avons fait en famille. Nous avons voyagé ensemble, mon petit frère était également sur la route avec nous."
"Nicholas, mon frère... c’est une méga inspiration pour moi. Il est né avec une paralysie cérébrale quand j’avais sept ans, et il est aujourd’hui conférencier et pilote. Il a défié toutes les probabilités. Même s’il a sept ans de moins que moi, il est toujours une source d’inspiration."