Lewis Hamilton ne comprend pas que le débat sur les limites de piste refasse surface après un nouvel incident avec Max Verstappen. Le pilote Mercedes F1 rappelle qu’il a subi la même chose tout au long de la saison 2021, avec en point d’orgue la défense du Néerlandais au Brésil, qui les avait emmenés loin de la piste.
"Je le pense depuis longtemps. C’est marrant que les gens en parlent maintenant parce que c’est la même chose qui m’est arrivée en 2021" sourit Hamilton. "Si vous prenez en exemple le Brésil, la voiture lâche les freins, est devant mais ne prend pas le virage et vous devez passer très large pour éviter le contact."
Selon lui, il faut pénaliser les pilotes qui passent hors piste pour défendre, et possiblement modifier le système de commissaires.
"Cela a toujours été une zone grise, c’est pourquoi il Max s’en est tiré si longtemps. Je veux dire, ils doivent probablement faire quelques ajustements, c’est sûr. Il faut faire quelque chose car ça arrive très souvent maintenant, et on ne devrait pas pouvoir relâcher les freins pour gagner de la vitesse, rater le virage et quand même conserver sa position."
"De plus, nous avons des incohérences dans les décisions, week-end après week-end. En tant que sport, nous devons nous améliorer dans tous les domaines et si vous regardez d’autres sports mondiaux, ils ont des arbitres à plein temps, par exemple, et je suis sûr que ce ne serait pas une mauvaise chose pour notre sport."
George Russell a été pénalisé le samedi et pense qu’il le méritait, tout comme Lando Norris le dimanche. En revanche, il s’étonne que Verstappen n’ait pas été pénalisé : "Je pense que quand je regarde en arrière, ma pénalité était correcte par la loi, celle de Lando aussi car il est passé hors piste et a dépassé."
"Mais Max a freiné trop tard, il n’a pas pris le virage et il aurait probablement dû être pénalisé. Mais il n’y a pas de ligne dans le règlement qui dit que si vous freinez trop tard vous serez pénalisé et il devrait y en avoir une."
En l’occurrence, il y en a bel et bien une dans le Code Sportif International, qui stipule que les pilotes doivent rester entre les lignes blanches de la piste pour effectuer des manœuvres. Mais Russell s’en prend aussi aux circuits.
"Mais de la même manière, s’il y avait des graviers, les pilotes ne passeraient pas là-bas. On tourne en rond, la cause est le circuit qui l’autorise. A court terme, on doit faire un changement mais ce n’est peut-être pas la solution."
S’il comprend que le règlement ne puisse pas tout prévoir, le Britannique déplore l’absence de solutions pourtant simples : "On veut s’impliquer, on nous demande toujours notre vision et notre opinion, mais on ne peut pas envisager chaque scénario car le règlement ferait 100 pages."
"On doit apprendre au fil des expériences. Le règlement est globalement bon mais il a peut-être besoin de petits ajustements. Mais mon avis est que s’il y avait de l’herbe et du gravier, on n’aurait pas cette discussion, et ça fait plusieurs années que ça dure."