Suite aux spéculations selon lesquelles le Grand Prix d’Abu Dhabi de ce week-end pourrait être affecté par le conflit à Gaza, les gouvernements occidentaux appelant à la méfiance concernant d’éventuelles attaques terroristes, Lewis Hamilton se dit parfaitement conscient de l’ampleur de "la bulle" du paddock de la Formule 1.
Le septuple champion du monde a déjà exprimé sa tristesse face à la mort de civils en Israël et à Gaza depuis la dernière augmentation de la violence dans la région. Interrogé sur le fait que la course se tienne si proche du conflit, Hamilton a admis que cela le préoccupait.
"Je pense que cela a été une période très étrange pour nous, parce que nous sommes dans une telle bulle ici. Nous allons dans tous ces endroits différents et il y a tellement de positivité dans notre petite bulle et je pense qu’il est difficile de se réveiller chaque jour en sachant que des milliers d’enfants meurent à Gaza et que vous ne pouvez rien y faire."
"Et le reste du monde continue à s’embraser comme ça... Il est extrêmement décevant de voir comment les pays et les gouvernements gèrent la situation. Rien que de penser où nous en sommes en 2023 avec tout ce qui s’est passé à travers l’histoire – il ne semble pas que nous ayons appris quoi que ce soit."
Hamilton se dit "émotionnellement épuisé" en cette fin de saison.
"Il me semble parfois difficile de pouvoir compartimenter cela et de poursuivre mon travail sans y penser. Je veux dire, c’est partout sur les réseaux sociaux. Il n’y a pas un instant, il n’y a pas un jour où vous ne voyez pas quelque chose apparaître aux informations. Vous essayez simplement de rester positif pendant les périodes les plus sombres."
"Je préfèrerai ne pas continuer la saison, mais je pense que pour moi, je suis juste épuisé émotionnellement à la fin de cette année. C’est évidemment une très longue saison. Je pense qu’avec toute la négativité du monde aussi, cela a été assez épuisant de simplement maintenir un état d’esprit positif tout au long de l’année."
Hamilton admet que la situation chez Mercedes F1 lui pèse aussi.
"Nous souffrons parce que nous avons fait les mauvais choix techniques, l’année dernière comme cette année. Et avec le plafond budgétaire en vigueur aujourd’hui, il est difficile de s’en remettre. Si vous êtes techniquement en retard de trois mois sur les autres, vous ne pouvez pas rattraper votre retard comme vous le pouviez par le passé, quand vous pouviez dépenser plus."
Cette affirmation a fait réagir Ralf Schumacher, consultant pour Sky Allemagne, qui admet cependant qu’il est "surprenant" que Mercedes semble encore assez perdue après deux années complètes dans l’ère de l’effet de sol.
"Lors de nos entretiens avec Toto Wolff, il semble s’ennuyer ou être perplexe, et parfois il me semble complètement absent. L’équipe ne s’effondre pas mais on a le sentiment que quelque chose ne va pas. Aucun des deux pilotes ne semble content. Il est clair que George Russell est nerveux, il est plus mince que d’habitude, il fait beaucoup d’erreurs et il est très agressif."
"Mercedes a encore beaucoup de travail à faire alors que Ferrari progresse régulièrement pour réduire l’écart avec Red Bull. C’est donc possible, quoi que puisse dire Hamilton. Ce n’est pas qu’une question de budget."
"Chez Ferrari, tout semble enfin aller dans la bonne direction. Tout ce que fait Frédéric Vasseur semble fonctionner."