L’équipe Mercedes F1 aurait certainement aimé que la journée s’arrête après la première séance d’essais libres du Grand Prix de Miami. George Russell et Lewis Hamilton ont en effet signé le doublé de cette première heure de roulage, avant d’effectuer une deuxième séance plus discrète, que Hamilton a terminée en septième position.
"Comme tous les week-ends, nous sommes à une seconde" a déclaré le septuple champion du monde. "Il y a beaucoup de points positifs, c’est juste que nous ne sommes pas particulièrement rapides et que nous avons des difficultés en piste. Nous essayons beaucoup de choses différentes."
"Les EL1 avaient l’air plutôt bons, et quand on est arrivés en EL2, on a vu le vrai rythme de la voiture. C’est un coup dur. C’est donc un peu difficile à accepter parfois, mais nous allons continuer à travailler et nous allons nous regrouper ce soir pour essayer de voir si nous pouvons faire quelques changements de réglages."
Le Britannique ne cache pas sa déception de voir une maniabilité à peine meilleure qu’en 2022 : "Je pense que c’est peut-être la chaleur ou peut-être simplement l’équilibre que nous avons pour le moment."
"Je vais rester optimiste et je vais garder l’espoir que nous pourrons mettre la voiture dans une meilleure position demain et peut-être faire quelques progrès. J’ai l’impression, à part le fait qu’il y avait des rebonds, que nous pilotons à peu près la même voiture que l’an dernier, et c’est ce qui est difficile."
Un positionnement chanceux en EL1
De son côté, Russell a perdu du temps à cause d’une nouveauté sur la direction de la W14, qui a posé problème en EL1 et a forcé à un remplacement de la direction complète : "Le drapeau rouge est arrivé au bon moment et nous avons décidé de nous concentrer sur le travail à long terme et de chausser les pneus neufs à la fin de la séance."
Russell relativise également le doublé en EL1, qu’il attribue à un bon timing pour les tours rapides : "Si nous sommes en tête, c’est en partie parce que nous étions la voiture en piste, avec des pneus neufs, et que nous avons fait des tours corrects."
"Mais nous avons eu des courses cette année où, quoi que nous fassions, nous n’avons jamais pu nous approcher du haut de la feuille de temps. C’est encourageant mais il faut relativiser cette performance."
Le Britannique explique comment il a perdu son rythme en EL2 : "C’était pareil l’an dernier, nous étions les plus rapides le vendredi, puis on échouait en Q2. Et la voiture change, entre les runs en mediums - je me sentais bien et j’aurais pu jouer le top 4 - et le moment où j’ai mis les pneus tendres, et la voiture ne fonctionnait plus."
"On comprend un peu d’où ça vient et l’on a le temps de faire des progrès, mais c’est serré. Tout le monde veut gagner dans l’équipe, tout ce qui est moins bine est frustrant. On essaie de gagner de la performance, et lors de certaines séances, on est frustrés. Mais c’est pareil pour 19 pilotes sur la grille, il n’y a qu’une personne heureuse le samedi !"