Alors qu’il avait d’abord clamé que c’était un incident de course, Lewis Hamilton a été étonné de voir les commissaires le tenir en partie responsable de l’accrochage avec Max Verstappen en Hongrie. Le pilote Mercedes F1 pensait, en réfléchissant à l’incident, que son rival allait écoper d’une sanction.
"Oui, tout à fait. J’en ai été très, très surpris" a déclaré Hamilton. "Je pense que j’étais déjà très détendu par rapport à la situation. Je me suis dit que ce n’était qu’un incident de course et qu’il fallait passer à autre chose."
"Mais si l’on considère qu’une voiture était en contrôle, une autre ne l’était pas à ce moment-là. Et si vous regardez le replay, je suis très, très loin, à la fin de tout le mouvement. Je suis très, très loin du point de corde. J’ai donc laissé beaucoup de place sur le côté droit. J’ai donc été très, très surpris."
Les deux hommes n’en ont pas reparlé, hormis chez les commissaires : "Nous n’avons pas parlé après. Nous sommes allés voir les commissaires. C’est tout. Oui, nous n’avons pas eu de discussion. Je ne sais pas si nous le ferons. Peut-être que nous parlerons lors de la parade ce week-end. Je n’ai pas ressenti le besoin de le faire."
Hamilton ne pense pas que Max Verstappen se soit rendu service en étant si agressif avec son équipe, et notamment avec son ingénieur Gianpiero Lambiase, durant la course en Hongrie.
"Vous devez être un leader d’équipe, un membre de l’équipe. Peut-être pas vraiment un chef, mais plutôt se rappeler que l’on est un coéquipier avec beaucoup de gens et que l’on doit se comporter comme un champion du monde" a poursuivi Hamilton, pressé ensuite d’expliquer cette fin de phrase. "C’est une bonne question. Pas comme le week-end dernier."
Aucune rancune envers Lando Norris
Hamilton a aussi subi une réponse sèche de Lando Norris dans la ’cool room’, quand il a dit à son compatriote que McLaren était rapide. Là encore, il reste calme : "Cela ne m’a pas dérangé, non. Je pense que j’ai presque 40 ans et que je me souviens d’avoir eu une vingtaine d’années."
"Et je me souviens, quand je reviens en arrière et que je regarde les choses que j’ai dites, que j’aurais dit différemment ou que j’aurais réagi différemment, et j’ai remarqué, comme, quand vous sortez de la course, quand vous sentez que vous auriez dû gagner, vos émotions s’enflamment."
"Je vois cela et je me dis que c’est une question d’âge et que je ne le prends pas personnellement. Je pense qu’en fin de compte, nous tous, pilotes, compétiteurs, nous nous mettons beaucoup de pression sur les épaules. C’est comme ça que nous faisons ce que nous faisons."
"Je ne pense donc pas que l’on puisse être particulièrement bon sans se mettre la pression. Vous devez viser haut et, vous savez, si vous échouez, vous vous dites que c’est la meilleure chose qui soit et vous êtes vraiment détendu à ce sujet."
"Je ne pense pas que l’on puisse jamais atteindre naturellement ce que l’on veut atteindre. Peut-on être trop dur avec soi-même ? Bien sûr. Il y a eu un moment, je crois, où je n’ai pas quitté ma chambre pendant trois jours quand j’avais son âge, alors je sais ce que c’est."
"Et ce n’était pas sain pour moi, mais je ne pense pas m’être jamais regardé dans la glace pendant trois jours pour le moment. J’espère que ce ne sera pas le cas. Je pense que ce qui est important, c’est que nous continuions à faire ce que nous faisons. Leurs pilotes sont excellents. Ils ont une excellente voiture."