Lewis Hamilton a détaillé dans une interview donnée à Wired ses combats pour l’inclusion et la diversité, et leur importance selon lui. Il est revenu sur le t-shirt qu’il portait sur le podium du Grand Prix de Toscane l’an dernier (photo), en hommage à Breonna Taylor, une victime de violences policières aux Etats-Unis.
"Normalement, je me concentre uniquement sur la victoire et la perfection de mon travail, mais lors de cette course, je pensais ’je dois gagner cette course pour Breonna’. Je voulais monter sur le podium pour pouvoir porter ce t-shirt" se souvient Hamilton
"C’était ma motivation, et c’est vraiment devenu ma motivation tout au long de l’année, encourager les gens à utiliser leur voix pour s’exprimer. C’est devenu une nouvelle motivation pour moi, tout à coup, j’avais cette énergie différente. Je courais pour quelque chose et pour quelqu’un d’autre."
"Je veux être un de ces artisans du changement. Un catalyseur du changement. J’espère vraiment que, dans dix ans, je pourrai regarder en arrière et dire que j’ai maximisé mon temps, que j’ai fait les bons choix et que j’ai vraiment eu un impact positif."
Le septuple champion du monde est heureux de profiter de son statut pour avoir une voix qui porte. Il admet ne pas avoir su se positionner plus tôt dans sa carrière pour pouvoir défendre les causes qui lui tenaient à cœur.
"Je dirais que lorsque j’étais plus jeune, peut-être que je n’avais pas la confiance de savoir ce que vous pouvez et ne pouvez pas dire. J’ai été jeté dans la fosse sans aucune préparation, sans aucun guide, et j’ai fait beaucoup d’erreurs."
Hamilton a été très direct dans ses propos en début de la saison 2020, et il a compris aussi qu’il fallait tempérer ses propos pour avoir, parfois, un impact plus important : "Au début de l’année, j’étais très franc et je dénonçais le sport."
"À l’époque, c’était la bonne chose à faire pour moi, mais j’ai découvert qu’il y a des moments où il faut être très diplomate, où l’on peut faire plus en discutant en arrière-plan, plutôt qu’en mettant les gens dans l’embarras."