Une polémique, encore une, avait éclaté après le Grand Prix d’Italie : le clan Mercedes avait en quelque sorte reproché à Max Verstappen de ne pas être allé vérifier si Lewis Hamilton allait bien, après le lourd crash entre les deux protagonistes à la chicane, le halo ayant alors probablement sauvé la tête du pilote Mercedes.
Ce à quoi le Néerlandais avait répondu : "j’avais bien vu que Lewis allait bien puisqu’il avait tenté de réaccélérer, alors que sa voiture était encore sur la mienne". Ambiance.
Lewis Hamilton précise cependant aujourd’hui, pour apaiser les esprits, qu’il n’avait jamais attendu de Max Verstappen à ce qu’il aille vérifier de plus près son état de santé
« Je n’ai pas vraiment de sentiment particulier à ce sujet. Nous avons eu ce crash et bien sûr, je l’ai ressenti physiquement. Avez-vous regardé Cool Runnings ? À la fin, ils se crashent en bobsleigh, ils sortent, disent qu’ils doivent finir la course, c’est ma mentalité. »
« La voiture est sur moi, comment puis-je revenir dans la course ? Et donc je ne m’attendais pas à ce qu’il vérifie comment j’allais. »
Mais Lewis adresse alors une pique à son rival…
« J’aurais certainement vérifié comment allait la personne sur laquelle j’ai atterri, mais je suis plus âgé. »
Lewis Hamilton se sent-il en effet comme un "vieux sage" qui donnerait des leçons de placidité à Max Verstappen ?
« J’essaie de l’approcher avec respect, mais je suis aussi un battant, je ne recule pas dans le scénario de la course. »
« J’essaie d’être toujours raisonnable parce qu’à la fin, j’ai 2000 personnes qui comptent sur moi pour être raisonnable, pour ramener la voiture en un seul morceau et il ne s’agit pas de moi, il s’agit de nous tous pour gagner le championnat. »
La responsabilité de Lewis Hamilton
Cette "maturité" de Lewis Hamilton se percevrait en particulier dans son engagement, de plus en plus marqué, sur des sujets sociaux, écologiques, voire politiques. Ce qui fait que le Lewis d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui.
« C’est différent, il y a quelque chose de différent, je me nourris de choses un peu différentes, si on compare aujourd’hui avec la période durant laquelle j’étais à la recherche de mon premier titre quand j’avais 22 ans. »
« Quand j’avais 22 ans, il s’agissait de moi et de ma famille, il s’agissait juste de nous, il s’agissait de réaliser une chose qu’on nous avait dit que nous ne pourrions pas faire. »
« Maintenant, vous avez vu au cours de l’année dernière que j’ai quelque chose sur le feu, je pousse pour essayer de travailler avec le sport pour devenir plus diversifié dans les années à venir, donc c’est comme un objectif secondaire que j’ai, à partir de Mission 44 et à partir de mon nouveau contrat, en le mettant dans les négociations en disant à Mercedes : je veux faire quelque chose de beaucoup plus grand que de gagner des championnats du monde. »
« Je veux gagner des championnats du monde avec vous, mais en même temps, je veux aider les jeunes qui viennent d’horizons différents à entrer dans ce sport. »
« C’est donc un objectif très important pour moi, et le fait de voir la réponse positive et les progrès que nous commençons à réaliser m’encourage. »
« Il est important de trouver de l’inspiration dans différentes choses et aider les gens maintenant en est une grande partie. »
Ses activités « hors piste » auraient-elles tendance à devenir plus importantes que le pilotage des F1 en lui-même ?
« Sur le long terme oui, absolument » conclut Lewis Hamilton.