Longtemps directeur de Mercedes en Formule 1, au temps des associations avec Sauber puis McLaren, Norbert Haug a vu grandi le jeune Lewis Hamilton en même temps qu’il assistait à la razia de victoires et de titres de Michael Schumacher, son compatriote allemand.
Haug n’imaginait pas qu’un jour ce soit le jeune Lewis Hamilton qui s’était présenté plein de culot à Ron Dennis qui irait un jour battre les records du septuple champion du monde...
"Pendant des années, il était inimaginable que le record unique de Michael soit jamais dépassé ou même égalé. Mais si vous y prêtez attention, il est devenu clair il y a deux ans que Lewis est sur la meilleure voie pour surpasser tous les records de la Formule 1 existants."
"Mais je reconnais que Michael n’a jamais eu un environnement aussi dominant et une voiture de course aussi solide que Lewis chez Mercedes. Ce qui ne doit en aucun cas diminuer la belle performance de cet homme, ce pilote d’exception, que j’ai accompagné du karting à la Formule Renault, de la Formule 3 au GP2 et enfin, en Formule 1. J’étais là pour sa première pole position, sa première victoire au Grand Prix du Canada 2007 et son premier titre de champion du monde en 2008."
"Ce que Lewis a montré, en termes de constance et de capacités sans cesse repoussées en Formule 1 depuis 14 ans maintenant, est tout simplement unique et n’a jamais été vu auparavant. Et à mon avis, cela ne se répétera probablement jamais."
Haug souligne l’importance de l’entourage de Lewis Hamilton, à commencer par son père Anthony, puis toute la famille Mercedes à laquelle le sextuple champion du monde devrait rester fidèle jusqu’à la fin de sa carrière en F1.
"Lewis n’est pas tombé du ciel dans un karting en tant que champion du monde potentiel. Il est bien connu qu’il a grandi dans des circonstances modestes."
"Son père Anthony est le principal forgeron et la pierre angulaire de la réussite de Lewis. Sans son travail acharné pour gagner de l’argent pour financer la carrière de son fils, la base du succès n’aurait jamais pu être créée. Ce que Lewis sait plus que tout, bien sûr, et ce pour quoi il sera éternellement reconnaissant à son père."
"Le jeune Lewis était déjà spécial lorsqu’il a été notre invité à la célébration du championnat du monde de Mika Häkkinen au musée Mercedes à Stuttgart à l’âge de 14 ans ; il était poli, bien élevé, il n’était pas au centre des préoccupations mais il était heureux et fier d’être là, avec l’envie de faire un jour la même chose avec nous."