Frédéric Vasseur, le directeur d’Alfa Romeo F1, a maintenu sa position ce matin à Monaco concernant l’augmentation des budgets plafonnés en F1 cette année pour contrer l’inflation, la hausse du fret ou des prix des matériaux.
Le Français avait demandé aux grandes équipes "d’éteindre leur soufflerie" pour économiser l’argent nécessaire à finir la saison. Comme Alpine F1 et Williams (Haas F1 risquant de suivre Ferrari) l’équipe suisse bloque actuellement tout accord.
"La différence est que nous ne parlons pas de plafond budgétaire, nous parlons de budget de notre côté. Je ne pourrai pas dépasser ce que j’ai, et si nous avons une augmentation des coûts, je peux comprendre leur situation."
"Mais si nous avons une augmentation de l’énergie ou du fret, la solution est encore une fois d’éteindre la soufflerie et d’arrêter d’apporter des évolutions à chaque week-end. Nous sommes dans une situation où tôt ou tard nous devons arrêter le développement de la voiture, car nous serons à la limite de notre budget, et je pense que tout le monde peut faire de même."
"Nous savions dès novembre qu’il y aurait une grosse inflation, avec l’énergie qui montait déjà. Au bout d’un moment il faut arrêter de vouloir changer les règles toutes les deux courses et que tout le monde le comprenne !"
Chez Alpine F1, Otmar Szafnauer a aussi précisé pourquoi il s’opposait à revoir les plafonds, même si l’équipe française opère au niveau ou presque des 141,2 millions de dollars autorisés (hors exceptions).
"La plupart des équipes préparent leurs budgets en novembre - décembre, pour l’année suivante, et nous ne faisons pas différemment des autres. Puis-je rappeler qu’à cette époque, l’inflation était déjà à plus de 7%, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation en Angleterre était déjà de 7,1 %. Nous avons pris cela en considération lorsque nous avons établi nos budgets et défini tout le travail de développement que nous allions faire."
"Nous sommes toujours dans le cadre, même si le fret était un peu plus cher que nous ne le pensions, nous sommes toujours sous le plafond, et nous prévoyons d’y être à la fin de l’année, et nous ajusterons le développement en conséquence comme l’a dit Frédéric."
"Je pense que cela peut être fait. Quand on veut, on peut. Nous avons fixé un plafond budgétaire et nous devons nous y tenir."
"Il y a deux années, nous sommes tous restés longtemps assis à essayer de définir un plafond au bon niveau," ajoute Szafnauer.
"Nous avons discuté des pressions inflationnistes, il y a un mécanisme dans le plafond lui-même pour faire face aux pressions inflationnistes. Et je pense que c’est bien de s’en tenir aux règles que nous avons, dont nous débattons depuis longtemps."
"Les grandes équipes avaient une vision différente de l’endroit où le plafond devrait être, les petites équipes le voulaient à 100 millions de dollars. Nous sommes arrivés à un compromis incluant l’inflation, ce que nous faisons avec l’inflation et c’est la première fois que nous sommes confrontés à une inflation qui est un peu supérieure aux 2,5 % prévu."
"Nous devrions nous en tenir aux règles telles qu’elles ont été écrites et aller jusqu’au bout. Et je ne pense pas que ce soit opportuniste pour nous de dire de ne pas changer les règles en cours de saison."