Mark Gillan, directeur technique de l’organisme gouvernemental Innovate UK, travaille en lien avec les équipes de F1 qui fabriquent actuellement les respirateurs artificiels et le matériel pour aider face à la pandémie qui sévit actuellement. Le Britannique juge qu’il n’y avait pas meilleure plateforme que la F1 pour aider face à cette menace.
"Si vous regardez le communiqué de la F1, dans lequel on trouve les trois directions de travail, c’est une ingénierie inversée pour faire des objets médicaux existants, soutenir la production et le design rapide ainsi que la manufacture de prototypes et de nouveaux appareils" explique-t-il.
"Je suis moi-même un ancien de la F1, et mon dernier boulot était de mener l’équipe Williams, et c’est une des meilleures industries qui existe, je le sais en faisant cela. C’est une ingénierie de designs et d’analyse de la compétition qu’ils font tout le temps, jour après jour."
Selon lui, l’habitude qu’ont les équipes de développer de nouveaux concepts, en théorie puis en pratique, est une aide immense pour la production d’appareils médicaux qui ne sont pas le cœur de métier des équipes, mais qu’elles sont capables de faire. Couplées à l’habitude de travailler dans un cadre légal strict, ces habitudes permettent au Project Pitlane d’être très efficace.
"Une F1 est un prototype roulant. Leur modèle économique complet est basé sur le design rapide, le développement et les tests de prototypes, et ils sont très bons pour cela. Et ce que les gens ne voient peut-être pas, c’est qu’ils travaillent au sein d’un environnement extrêmement cadré sur le plan légal."
"Avec la FIA et les crash-tests, mais aussi avec tout le travail qui est fait dans cet objectif, ils ont l’habitude de faire les choses à ce rythme et de s’assurer qu’ils travaillent à un tel rythme sans oublier des points. Toute cette gymnastique leur permet d’être parfaits pour cette tâche."