Damon Hill juge que la direction de course de la Formule 1 doit faire en sorte que les pilotes ne harponnent pas volontairement leurs concurrents. Après l’accrochage entre Lewis Hamilton et Max Verstappen, que le champion du monde 1996 ne voit pas comme un fait volontaire, il perçoit cette volonté dans les pénalités infligées par la direction de course.
"Il me semble que ce que Michael Masi a essayé de réaliser, et je ne le sais pas parce que je ne lui ai pas parlé, c’est de donner des pénalités lorsque des voitures entrent en collision et lorsque des accidents se produisent, parce qu’il doit y avoir quelqu’un à blâmer dans cette situation" a déclaré Hill.
"Le but ultime de ce sport est de faire en sorte que les voitures courent sans se heurter. Parfois, c’est inévitable, ils prennent des risques et ces choses arrivent, mais ce que vous ne pouvez pas avoir, c’est un sport où vous utilisez votre voiture comme une arme pour empêcher l’autre personne de vous dépasser, car où est la limite à cela ?".
Hill pense notamment à l’accrochage entre Alain Prost et Ayrton Senna à Suzuka en 1990 (photo), provoqué par le Brésilien. Selon lui, ce genre de comportement n’a absolument rien à faire en Formule 1 et c’est contre cela que doit lutter la direction de course.
"Nous avons connu une situation extrême à Suzuka en 1990 avec Senna et Prost, qui était clairement une manœuvre malveillante. Senna n’avait aucune intention de prendre le virage, il voulait juste percuter Alain Prost et devenir champion du monde."
"Ce n’est pas du sport, n’est-ce pas ? C’est fondamentalement une faute qui a abouti à une victoire. Il doit y avoir un moment où quelqu’un essaie d’appliquer l’équité, donc il faut les empêcher de foncer les uns sur les autres."