Alors que Red Bull vient de remporter les six derniers Grands Prix disputés, la Scuderia Ferrari rencontrait dans le même temps plusieurs problèmes de fiabilité et de stratégie et se voit désormais quelque peu décrochée aux championnats pilotes et constructeurs.
Et au moment de disputer la dixième manche de la saison 2022 de Formule 1 à Silverstone, Damon Hill estime que l’écurie italienne ne peut plus laisser les points s’envoler : si Max Verstappen et Red Bull continuent d’enchainer les succès, le suspens du championnat pourrait rapidement ne plus exister.
"Si les choses commencent à aller dans le sens de Max, ça va être très, très, très difficile pour Ferrari de s’en remettre. Je pense que nous avons atteint un point critique du championnat," a déclaré le champion du monde 1996.
"Vous avez besoin de connaitre de bons weekends. Leur voiture a parfois été forte, parfois non. Ils n’ont pas encore connu une course dominante sans rencontrer de problème, que ce soit lié à la stratégie ou à la fiabilité. Je pense donc qu’ils sentent la pression mise par Red Bull."
Hill a par ailleurs suivi avec attention la lutte entre Max Verstappen et Carlos Sainz durant les derniers tours du Grand Prix du Canada, dont le Néerlandais est finalement sorti vainqueur.
"Je me disais après le Canada qu’ils (Red Bull) avaient probablement fait quelque chose sur la voiture de Max pour le rendre plus heureux. Il avait l’air totalement à son aise."
"Peut-être que nous n’aurons pas une lutte jusqu’à la dernière course de la saison cette année, mais je ne l’exclurais pas pour autant. Des choses étranges arrivent dans notre sport, tout peut changer."
L’ancien pilote britannique a également évoqué l’intervention de la FIA vis-à-vis du phénomène du marsouinage, qui pourrait donner un autre visage à la hiérarchie actuelle une fois que les mesures seront mises en place lors du Grand Prix de France.
"Comme vous le savez, il y a également une bataille concernant les modifications à apporter à la hauteur de caisse des voitures. Et je pense que certaines équipes sont plus enclines à garder le status quo, quand d’autres espèrent avoir l’opportunité de régler leurs problèmes."
"Un changement de règlement à la mi-saison sur une directive de la FIA n’est pas impossible, et cela pourrait faire la différence."