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Hill-Villeneuve, une rivalité à base de poulet ?

Hill revient sur une anecdote amusante

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Dès le premier Grand Prix de l’année 1996, Jacques Villeneuve et Damon Hill se livraient une féroce bataille pour la victoire – annonçant un duel 100 % Williams pour le titre mondial.

C’est Hill qui remporta finalement le titre en 1996, avec 19 points d’avance sur son rookie de coéquipier. La FW18 était alors quasiment intouchable…

Cette rivalité se passait bien sûr sur la piste… mais aussi en dehors.

Damon Hill a ainsi raconté pour le podcast "F1 Nation" les dessous des jeux psychologiques auxquels se livraient les deux coéquipiers Williams… et ça ne volait pas si haut !

La rumeur disait que Hill volait et piquait dans l’assiette de Villeneuve, et ne lui laissait par exemple aucune part de poulet : est-ce vrai ?

« C’est ainsi que les histoires se déforment au fil du temps. On se demandera peut-être d’ici 2000 ans, si j’avais attaqué Jacques avec un poulet ou quelque chose comme ça. »

« Ils avaient l’habitude d’apporter nos repas dans la salle des ingénieurs, qui est une toute petite pièce, et Jacques s’est penché un jour avec sa fourchette et a essayé de piquer mon poulet. »

« Je me suis dit : ‘Écoute, je veux bien que tu essaies de me battre sur le circuit et que tu fasses ce que tu veux dans mon dos, mais tu n’auras pas mon poulet, d’accord ?’ »

Mais Hill assure qu’il s’agissait plus de "gentil chambrage" que de réelle animosité mentale.

« Et c’est à ce moment-là que nous sommes parvenus à une bonne entente entre nous : tu peux faire la course avec moi sur le circuit, mais tu ne m’enlèveras pas la nourriture de la bouche, d’accord, c’est bon. »

« Villeneuve avait une excellente attitude sportive. »

« Il a été super après, absolument génial, une attitude formidable, sans aucune rancune. Nous sommes allés dîner ensemble et il a été formidable. »

L’entente était donc excellente chez Williams en 1996 ? En dépit de cette rivalité pour le titre ?

« Il y avait un bon esprit au sein de l’équipe cette année-là. Il y avait deux camps, oui, mais nous savions tous les deux que ce qui devait arriver arriverait. Je sais que la relation traditionnelle entre coéquipiers est de souhaiter voir l’autre non seulement vaincu, mais aussi écrasé. »

« Mais ce n’est pas nécessaire. Il suffit de le battre sur le circuit et Jacques avait la même attitude - vous voulez imposer le respect par votre pilotage à vos rivaux et ensuite vous pouvez dire, regardez, je l’ai fait, j’ai gagné. C’est important pour moi. »

« La F1, c’est comme la boxe, cette rivalité entre deux gars, et parfois, comme entre Alonso et Hamilton, ça déborde. Pour moi, le sport consiste à regarder cette dynamique se développer. Je n’établirai jamais de règles sur le comportement des pilotes, mais il y a ceux qui peuvent perdre leur dignité et ceux qui la gardent. »

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