Après des semaines de spéculation quant au sort de Michael Masi suite aux incidents du Grand Prix d’Abu Dhabi 2021, le couperet est enfin tombé et on sait désormais que l’Australien ne sera plus le directeur de course de la FIA en 2022.
Pour rappel, ce sont Niels Wittich et Eduardo Freitas qui occuperont à présent ce rôle par alternance, le tout avec la mise en place d’une assistance vidéo inspirée de ce qui se fait déjà en football avec le VAR. Notons également la présence de Herbie Blash, ancien bras droit du regretté Charlie Whiting, qui sera lui conseiller permanent des deux nouveaux directeurs de course.
Si la gestion de la voiture de sécurité hasardeuse de Masi avait grandement influé sur le résultat du championnat du monde de Formule 1, le directeur de l’écurie Red Bull Christian Horner a estimé que la décision de la FIA de l’écarter était "rude."
"C’est un sujet difficile. Ce sont les affaires de la FIA. Je pense que c’est rude, que sa position était très compliquée l’année dernière."
"Si vous prenez le temps de regarder les ressources qui étaient à sa disposition, il y a une différence massive en comparaison de ce que les équipes ont. C’est bien d’entendre qu’ils mettent en place quelque chose d’équivalent au VAR et font appel à un homme expérimenté tel que Herbie Blash. Je pense simplement qu’il y a eu trop de pression mise sur Michael et c’est injuste. C’est mon avis personnel."
Si Red Bull et Max Verstappen ont bien sûr bénéficié des décisions controversées de Masi pour l’emporter, Horner estime que son équipe a été plus performante sur l’ensemble de la saison que Mercedes F1, notamment d’un point de vue tactique.
"C’était une période intense. Vous devez juger la saison sur les 22 courses. Beaucoup de décisions ont été prises contre nous plus tôt dans l’année et nous avons reçu des pénalités qui n’était pas justifiées. Nous avons eu un peu de chance à la fin comme cela arrive souvent dans le sport, rien n’est fini avant le coup de sifflet final."
"Tactiquement, nous étions affûtés sur la fin. Lorsque Nicholas Latifi s’est crashé à cinq tours de l’arrivée, nous avons réagi immédiatement. Nous avons appelé Max et l’avons arrêté pour chausser de nouveaux pneus, tandis que Mercedes choisissait de laisser Lewis en piste avec des pneus durs âgés de 44 tours et en fin de vie."
"Max devait dépasser dans le dernier tour, ce qu’il a réussi. Certains se sont cachés derrière la controverse. La réalité c’est que tactiquement, nous avons eu raison. Max a réalisé la manœuvre qu’il fallait et est devenu champion du monde."