En disant à Toto Wolff de "changer sa putain de voiture" lors d’un échange enflammé lors d’une réunion des chefs d’équipe la saison dernière, Christian Horner s’est fait remarquer devant les caméras de Netflix pour la série Drive to Survive consacrée à la F1.
Mais il dit que ce n’est heureusement pas ainsi que ces réunions se déroulent habituellement !
"Je ne lui dis pas de changer sa putain de voiture à chaque réunion," sourit aujourd’hui le directeur de l’équipe Red Bull.
"Je veux dire, ces meetings deviennent parfois un peu sportifs, mais vous savez, il doit y avoir un débat sain en Formule 1. Et je pense que dans l’ensemble, ils sont généralement assez constructifs."
A-t-il joué pour la caméra alors ?
"Non, pas vraiment, il nous arrive de nous lancer des grosses piques ! C’était un moment bien choisi par Netflix. Je ne suis pas un acteur, je pense ce que je dis. Mais c’est bien à Mercedes de changer sa voiture, ce n’est pas aux règles de changer."
A part lui et Wolff, Günther Steiner est aussi bien mis en avant par Netflix. Mais lorsqu’on a demandé à Horner qui serait le héros de Drive to Survive si cela avait été tourné il y a quelques décennies, il a bien du mal à choisir.
"Ron Dennis était un grand personnage. Il était passionné par ce qu’il défendrait. Bernie Ecclestone partagerait la salle, il aurait tout réglé avec Max Mosley avant même que la réunion ne commence !"
"Flavio Briatore, je pense, aurait été un personnage énorme. Si Ron Dennis disait que c’était noir, il dirait que c’était blanc. Jean Todt serait juste impitoyable dans sa protection de Ferrari et de tout ce qui concerne Ferrari, totalement intransigeant. Ils avaient tous des personnalités énormes."
"Mais cela ne serait pas arrivé. Pourquoi ? Parce que Bernie n’aurait jamais rêvé de faire Netflix, car l’argent impliqué aurait été loin de ce à quoi il s’attendait."
"Mais quand vous regardez ce que Netflix a fait pour le sport, cela a transformé le sport, il l’a introduit dans les foyers où il n’aurait jamais été auparavant, étant un sport de niche."
"Cela a maintenant fait des pilotes et des chefs d’équipe des noms familiers, et c’est aussi l’Amérique qui s’est engagée, nous avons maintenant trois courses aux États-Unis. Dans le plus grand marché du monde, nous prospérons maintenant."
"Et cela a apporté des millions et des millions de dollars de revenus dans le sport des revenus de sponsoring et de publicité, etc. Cela a donc changé la donne."
"Alors ça a amené un tout nouveau public, un public jeune, un public féminin et ça a changé massivement la dynamique par rapport à… Il y a 10 ans, en arrivant à l’hôtel à Budapest, tu aurais de la chance si tu trouvais 25 personnes là-bas, maintenant il faut passer par le parking souterrain et passer par les cuisines, car on ne peut pas entrer dans l’hôtel !"