Le directeur de Red Bull Racing en F1, Christian Horner, pense que l’intérêt croissant pour la Formule 1 signifie que les constructeurs sont incités à ne pas mettre tous leurs œufs dans le panier des véhicules électriques pour l’instant, même si c’est le message actuellement diffusé au public.
Avec une Union Européenne qui a voté la fin de la vente des voitures thermiques à l’horizon 2035, les constructeurs automobiles présents sur le vieux continent, soit tous les motoristes actuels de la F1, sont en effet contraint de se tourner vers le 100% électrique. A part Ferrari, qui pourra bénéficier d’une exemption si elle reste sous les 10.000 unités vendues par an.
La F1 n’a pas du tout abordé ce virage, pour preuve, en 2026, le V6 turbo hybride sera toujours utilisé, mais sa puissance contribuera à 50% uniquement de l’ensemble, l’autre revenant au moteur électrique. Une hybridation augmentée mais toujours présente.
"C’est formidable que les constructeurs veulent venir malgré les futures règlementations," confie Horner.
"Cela démontre à quel point la Formule 1 est pertinente et à quel point sa présence marketing est forte, car nous avons vu des chiffres d’audience que nous n’avions jamais vus auparavant. C’est donc une belle démonstration que les constructeurs ne peuvent pas se permettre de ne pas être dedans."
"Beaucoup d’entre eux ont annoncé qu’ils sont en train de fabriquer leurs tout derniers moteurs à combustion, mais nous voici en Formule 1 en train de nous engager dans un V6 avec des carburants durables pour l’avenir."
"Et je pense que cela démontre simplement la force de la Formule 1 car, logiquement, les constructeurs devraient emprunter la voie de la Formule E, mais l’émotion et la passion ne sont tout simplement pas là d’après ce que je vois dans cette série. La Formule 1 attire cette émotion brute et l’excellence technique."
"C’est formidable de voir un constructeur comme Audi et, espérons-le, Porsche entrer en Formule 1 et susciter l’intérêt de nombreux autres."