Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a déclaré que la FIA ne devrait pas modifier les règles de la Formule 1 au cours de la saison en réponse aux inquiétudes concernant le marsouinage.
La FIA a proposé de définir une métrique pour fixer une limite au mouvement vertical des voitures des équipes. James Allison, le directeur technique de Mercedes, qui a connu des problèmes particulièrement graves de marsouinage et de rebond, s’est inquiété de cette approche. Allison estime que la F1 risquait de déclencher des disputes controversées à moins que les équipes ne soient en mesure de suivre les mesures de marsouinage de leurs rivaux en temps réel (à lire ici).
Cependant, Horner accuse les équipes rivales d’exagérer leurs inquiétudes concernant les effets sur la sécurité du marsouinage et de faire pression sur la FIA pour que les règles soient enfreintes en leur faveur.
"Ce sont les mêmes règles pour tout le monde," dit-il.
"Certaines voitures ont des problèmes, d’autres non. Pour ceux qui en ont, inévitablement, il y aura une poussée pour essayer de faire changer les réglementations. C’est la nature du jeu, c’est la nature de la Formule 1, et vous pouvez comprendre que James Allison et ses pilotes poussent inévitablement pour cela."
Au lieu de changer les règles, Horner a appelé la FIA à adopter une ligne dure concernant les F1 qui causent un grave inconfort à leurs pilotes en les disqualifiant, ni plus, ni moins !
"Il serait injuste d’avoir effectivement ce que nous considérerions comme un changement de règlement au milieu d’une année parce qu’une équipe a raté un objectif. L’accent devrait être mis sur cette équipe, évidemment, pour régler le problème."
"Si la voiture est dangereuse, c’est à la FIA d’agir. Ils ont toujours un drapeau noir dans leur arsenal. S’ils estimaient que la voiture était dangereuse ou inacceptable pour la sécurité des pilotes, ils devraient la disqualifier."
Horner a précédemment averti que de fortes hausses de l’inflation rendraient impossible pour de nombreuses équipes de maintenir leurs dépenses dans le plafond budgétaire cette année. Tout changement de règles qui les obligerait à modifier leurs voitures pour réduire le marsouinage aggravera ce problème, a-t-il ajouté.
"Si vous infligez quelque chose comme ça, il y a un coût important qui y est attaché et cela ne va nulle part ailleurs que sur le coût de développement. Ce dont nous parlons avec le plafonnement des coûts, c’est l’inflation. Au Royaume-Uni, on parle d’environ 11 % d’inflation au second semestre. C’est à cause de ce qui se passe dans le monde, ce n’est pas quelque chose qui a été prédit."
"C’est une véritable situation de force majeure et je pense encore une fois que c’est à la FIA de prendre les mesures appropriées. Sinon, vous aurez probablement sept équipes qui briseront le plafond d’une manière ou d’une autre d’ici la fin de l’année."
Il estime que la modification des restrictions de plafond budgétaire à la mi-saison est justifiée, tandis que les modifications des règles techniques ne le sont pas, car selon lui "le marsouinage est sous le contrôle d’une équipe", contrairement à la hausse des coûts.
"Il s’agit des coûts de l’énergie. C’est l’inflation des coûts. C’est le coût de la vie. Le coût de l’essence dans votre voiture augmente pour tout le monde. C’est un coût d’approvisionnement en pièces, c’est le coût du fret, c’est le coût de l’électricité, des services publics. Ce sont des choses que vous ne pouvez pas contrôler et c’est pourquoi je pense que la majorité des équipes estiment qu’il y a un problème qui doit être résolu."