Avec 13 victoires en autant de Grands Prix disputés cette saison, et le tout récent record de neuf victoires consécutives égalé par Max Verstappen à Zandvoort, Red Bull entre chaque weekend un peu plus dans les livres d’histoire de la Formule 1. Et comme l’explique Christian Horner, il ne faut pas penser que l’équipe autrichienne se lasse de ses succès, la motivation restant au plus haut en interne.
"Tout le monde est extrêmement fier de ce que nous faisons et profite de ce moment en or pour l’équipe. Le fait d’avoir remporté 13 courses consécutives cette saison, et pour Max d’égaler ce record de victoires consécutives pour un pilote, a été un accomplissement phénoménal à Zandvoort, malgré la météo qui a fait de son mieux pour perturber les choses. Oui, c’est incroyable."
"La motivation est à son comble dans l’usine. C’était intéressant d’entendre Fred (Vasseur) dire qu’il aimerait savoir ce qui se passe dans notre soufflerie, mais nous n’y sommes presque jamais. C’est incroyable, pour être honnête avec vous, et cela témoigne de tout ce qui se passe en coulisses, parce que l’équipe de course et ce que vous voyez sur le circuit est la vitrine de ce que nous faisons, mais il y aussi ce qui se passe en coulisses, les longues heures, le travail acharné dans tous les différents départements qui contribuent à la production de ces incroyables voitures."
Et Horner d’assurer qu’il n’aborde pas un weekend de Grand Prix nerveux à l’idée que cette formidable série puisse prendre fin.
"Il faut prendre les choses étape par étape. Vous demandez une série de victoires depuis la troisième course. On s’y habitue, et nous essayons de prendre les choses l’une après l’autre, une qualification à la fois, une course à la fois et de rester dans le moment présent, plutôt que de nous projeter trop loin dans l’avenir."
Le "phénoménal" Verstappen s’en tire dans toutes les conditions
Cette neuvième victoire consécutive de Max Verstappen à Zandvoort a été dument remportée par le double champion du monde en titre, qui a su se tirer de tous les pièges de la course. Horner revient d’ailleurs sur cette épreuve qu’il qualifie de "folle."
"La pression était telle. Le bruit sur la grille, l’ambiance, la demande de la foule. C’est un peu comme si on se retrouvait dans une fête techno de trois jours pendant tout le week-end. Il faut voir comment il a géré cela. Je veux dire que les qualifications ont été le premier défi, puis la course, la pluie sur la grille, et évidemment nous avons fait un arrêt aux stands à la fin du deuxième tour, ce qui l’a fait descendre dans la hiérarchie. Mais il a gardé la tête froide, il est resté calme et son rythme était absolument phénoménal. Encore une fois, une course très impressionnante, une maitrise totale de sa part, et sous une telle pression, c’est très impressionnant de voir comment il gère cela."
Si Verstappen a donc égalé la série de neuf victoires consécutives de Sebastian Vettel en 2013, là aussi avec Red Bull, Horner refuse de comparer les deux champions du monde.
"Sebastian Vettel était un pilote différent, qui a obtenu des résultats incroyablement impressionnants, mais qui avait un caractère très différent de celui de Max. La façon dont il gère cette pression, quand vous avez la famille royale qui fait la queue devant votre voiture pour vous souhaiter bonne chance, juste avant que vous ne montiez dans la voiture, et tout ce qui se passe dans son pays d’origine, je veux dire, c’est extrêmement impressionnant, la façon dont il a géré cette attente et cette pression. Si nous courons à Zandvoort, c’est uniquement grâce à lui. C’est un lourd fardeau qui pèse sur ses épaules."
Avec trois titres, Verstappen entrera dans "la catégorie des grands"
Max Verstappen a déclaré que c’était à Bakou qu’il avait trouvé quelque chose sur sa RB19, ce qui a lui a permis de débloquer de la performance en comparaison de Sergio Perez. Pour Horner, le Néerlandais est tout simplement capable de s’adapter à toutes les F1 qu’il a entre ses mains.
"Je pense qu’il a juste trouvé... il joue avec son style de pilotage et ce qui est remarquable chez lui, c’est que quand vous voyez comment il utilise les outils de la voiture, comment il varie son style, c’est vraiment impressionnant, et sa capacité à s’adapter aux conditions, aux circonstances. Très souvent, on le voit dès le premier tour d’une séance d’essais ; très souvent, il passe directement en tête du classement parce qu’il a cette confiance intérieure qui lui permet de ne faire qu’un avec la voiture."
Verstappen peut-il ainsi déjà être considéré comme l’un des plus grands de son sport toutes générations confondues ?
"Je n’ai jamais travaillé avec Juan Manuel Fangio ou Jackie Stewart, mais j’aurais peut-être dû mettre Stewart avant Fangio, si Sir Jackie était là ! Mais ce que Max Verstappen est en train de réaliser est assez phénoménal. C’est un talent exceptionnel. Ce qu’il a réussi à faire ces dernières années est tout à fait remarquable et avec le nombre de victoires qu’il a, les records qu’il bat, s’il gagne, espérons-le, et défend son titre de pilote cette année, alors il rejoindra des noms très illustres dans ce sport."
"Il est toujours très difficile de juger par rapport à ces derniers et nous avons la chance que l’un des pilotes les plus performants de tous les temps soit toujours en compétition et, comme nous venons de l’entendre, prolonge sa carrière en Formule 1. Il est toujours difficile de comparer les générations, mais il faut commencer à l’inclure dans la catégorie des plus grands pilotes que ce sport ait connus."