La Formule 1 ne devrait pas disparaître même si toute la saison 2020 venait à être annulée.
C’est ce que pense Christian Horner, le directeur de Red Bull, qui est persuadé que Liberty Media assurerait les paiements nécessaires aux équipes pour se maintenir à flot le temps nécessaire.
"N’avoir aucune saison serait un énorme coup dur tout le sport automobile et la Formule 1 n’y échapperait pas non plus. Et à un moment, ce sera au promoteur (Liberty Media) de décider ce qu’il doit faire," explique le Britannique.
"La Formule 1, c’est un de leurs business et ils devront voir comment ils maintiennent les équipes en vie parce qu’ils en ont besoin pour que les courses puissent avoir lieu. Les gens de Liberty feront tout ce qu’il faut pour s’assurer que les 10 équipes seraient encore sur la grille l’année prochaine."
"Afin de protéger leur propre investissement, je crois qu’ils faciliteraient tout ce qu’il faut, ce qui veut donc dire payer les équipes, pour s’assurer qu’elles soient toutes là l’an prochain s’il n’y a pas de F1 cette année."
Horner rappelle toutefois que "nous n’en sommes pas encore là". Par contre il est toujours convaincu que la F1, la FIA et les autres équipes ne poursuivent pas la bonne route pour surmonter la crise au mieux. Le directeur de Red Bull relance encore son idée de voitures clientes déjà évoquée cette semaine mais non retenue lors de la réunion de jeudi.
"Les équipes cherchent toujours à tirer toute situation à leur profit. Mais le budget plafonné c’est une discussion qui concerne la compétitivité des équipes, pas l’argent directement. Il s’agit d’amener les top teams à un niveau proche de celui des teams du milieu de peloton pour que ces derniers aient plus de chance."
"Mais la réalité c’est que quel que soit le niveau de dépense, il y aura toujours des équipes qui sont devant et d’autres qui sont derrière."
"La plupart de ces petites équipes ne sont même pas au niveau du budget plafond le plus bas suggéré (130 millions de dollars). Ce qui leur faut c’est réduire les coûts pour l’instant. C’est pour cela que je continue à soutenir, totalement, la fourniture d’une voiture cliente pendant deux ans. Cela permettrait aux équipes qui en ont besoin de se passer de tout développement, de toute production. Ce serait juste des équipes de course, le temps de passer la crise."
"Il faut penser autrement, il faut sauver les petites équipes et améliorer leur compétitivité. Il est très difficile de contrer l’argument des voitures clientes dans ce contexte. C’est la solution."