Tout va bien pour Max Verstappen jusqu’ici en Autriche, puisque le triple champion du monde en titre a signé la pole position du Sprint. Mais ce résultat a été obtenu après une belle frayeur lors des essais libres, puisque le pilote Red Bull avait dû s’arrêter en piste en raison d’un problème moteur. Un souci qui a donc été compris et résolu comme l’a expliqué Christian Horner en conférence de presse.
"C’était un problème de capteur. Nous avons eu la chance que la voiture s’arrête dans la ligne droite des stands, près d’une jonction dans le mur des stands, ce qui nous a permis de récupérer la voiture. Ensuite, il a fallu réinitialiser le capteur et repartir. Donc, oui, nous avons eu de la chance parce qu’il aurait été désastreux de perdre ce temps de piste, en particulier lors d’un week-end Sprint."
En marge du weekend, Max Verstappen a indiqué qu’il évoluerait toujours dans l’écurie autrichienne l’année prochaine, mais son père Jos, en conflit ouvert avec Horner, a indiqué après la séance de qualifications du Sprint qu’une signature chez Mercedes F1 n’était en réalité pas à exclure.
Pour le dirigeant britannique, les propos de son pilote prouvent qu’il ne faut pas s’attendre à un départ surprise même si Jos menace...
"Cela ne fait que réaffirmer tout ce que nous savons déjà. Max est un élément important de notre équipe. Il a remporté toutes ses victoires et tous ses podiums dans des voitures Red Bull Racing, ses trois championnats du monde jusqu’à présent et il est un membre crucial de l’équipe. Il aime faire partie de l’équipe. Il est entouré d’un groupe formidable. Et nous savons de quoi l’avenir est fait. Le pilote qui a créé tout le mouvement sur le marché (Hamilton) disposait de toutes les informations sur les moteurs et la réglementation 2026, etc. et a choisi de partir, laissant une place vacante chez Mercedes. C’est pourquoi il y a maintenant un peu de spéculation sur qui occupera cette place, mais ce ne sera pas Max Verstappen."
En attendant des confirmations et alors que la guerre des mots bat son plein, le pilote néerlandais continue de prouver weekend après weekend qu’il reste le meilleur pilote de la discipline, et ce même si sa F1 n’est désormais plus la meilleure sur tous les circuits. Horner en viendrait d’ailleurs presque à manquer de superlatifs le concernant.
"Il a été absolument remarquable. Je pense que ce que vous voyez, c’est un pilote qui continue à évoluer et à se développer. Et je pense que vous voyez des courses du même calibre que celles que les grands de ce sport étaient capables de réaliser, les Ayrton Senna, les Jim Clark. Il suffit de regarder la génération actuelle et je pense que c’est ce que nous voyons avec Max. Ces moments clés, les grands moments, sont ceux qui définissent tout sportif exceptionnel. Et c’est ce qu’il fait. Et nous l’avons vu sous pression lors des dernières courses. Et c’est aussi en combinaison avec l’équipe, parce qu’il est évident que l’équipe est également sous pression. Nous avons réussi à gagner trois des quatre dernières courses, et ce sont toutes des victoires durement gagnées. Et Max continue de nous surprendre par le niveau qu’il est capable d’atteindre."
Red Bull reste "la meilleure équipe" même sans la F1 la plus rapide
Si l’écurie Red Bull ne dispose donc plus forcément de la meilleure voiture, Horner se réjouit de voir qu’elle peut toujours compter sur un Verstappen stratosphérique mais aussi sur une équipe parfaitement au point sur le pan opérationnel.
"Je pense que nous sommes toujours la meilleure équipe de Formule 1. Et la voiture doit en faire partie. Les pilotes doivent en faire partie. Les ingénieurs, les stratèges, tout le monde en coulisses. Et c’est très proche. Je veux dire que ça bouge d’une course à l’autre. Lors des deux dernières courses, nous avons égalé le temps de la pole et nous étions à deux centièmes de seconde à Barcelone. Et nous avons quand même réussi à convertir cela en victoires. C’est donc très, très serré. Et, vous savez, McLaren a probablement semblé le plus fort au cours des trois ou quatre dernières courses en termes de compétitivité. Ferrari a fait un petit pas en avant. Mercedes, depuis les dernières courses ou certainement depuis Montréal."
"C’est donc une concurrence saine et ce que vous obtenez dans les règlements, c’est une convergence normale. Je veux dire, je pense que quand vous regardez en arrière, nous nous sommes habitués à gagner et ce que nous avons réalisé l’année dernière n’est pas naturel. Si vous regardez en arrière, en 2012, je pense que nous avons gagné sept courses au total, Sebastian (Vettel) en gagnant cinq pour remporter le championnat du monde. C’est la Formule 1 et je pense que nous nous attendons à ce que ce soit très, très serré d’ici la fin de l’année."
McLaren F1 est actuellement la rivale la plus forte de Red Bull, mais Mercedes et Ferrari ne sont pas loin non plus. D’ailleurs, Horner a été interrogé sur ce qu’il pensait du travail de Frédéric Vasseur, ce dernier ayant visiblement beaucoup apporté à la Scuderia depuis sa prise de fonction en tant que directeur de l’équipe l’année dernière.
"Je connais Fred depuis plusieurs années, c’est un coureur, un bon compétiteur, et Ferrari a l’air de bien s’entendre avec lui. Et je pense que la pression avec Ferrari est toujours différente de celle de n’importe quelle autre équipe. Chaque équipe a des pressions différentes, mais avec Ferrari, vous avez essentiellement une équipe nationale et la pression qui va avec et les attentes qui vont avec. Vous savez, Fred est un homme facile à gérer. C’est un coureur. Et il semble avoir galvanisé l’équipe assez bien. Donc, oui, je pense qu’il fait du bon travail."