Red Bull est la seule équipe qui apparaissait en début de saison en mesure de concurrencer, sur la longueur d’une année, Mercedes… depuis que Ferrari a lâché prise.
Mais comme le dernier Grand Prix d’Italie l’a montré, Red Bull est en fait encore loin de pouvoir prétendre – surtout avec un Alexander Albon évoluant en milieu de grille – à rivaliser avec l’équipe allemande.
Christian Horner, le directeur d’écurie, reconnaît aujourd’hui que Mercedes a pris l’ascendant… et que Red Bull a encore des problèmes à régler avec sa voiture !
« Ils sont tellement complets pour le moment. Ils ont vraiment été dominateurs. Nous travaillons donc dur, nous continuons à développer la voiture autant que possible afin de comprendre certains des problèmes que nous avons rencontrés avec la voiture et je pense que nous commençons à nous en sortir maintenant. J’espère que nous pourrons nous rapprocher un peu ce week-end, mais ce sera une course difficile. »
Quel problème fondamental avait donc la Red Bull, si peu compétitive, à Monza ? Max Verstappen a d’ailleurs dit que l’équipe n’était pas au niveau, ni sur le moteur, ni sur le châssis. Christian Horner lui donne-t-il raison ?
« Certainement à Monza, nous étions loin de la compétitivité que nous voulions avoir et bien sûr nous avons eu quelques problèmes avec cette voiture cette année. Nous avions de grandes espérances pour cette année et malgré notre deuxième place au championnat du monde et notre victoire au Red Bull Ring, ainsi que les cinq autres podiums que nous avons obtenus, ce n’est jamais assez. Toute l’équipe travaille très dur pour surmonter ces problèmes car, bien sûr, ce sont les éléments fondamentaux de la voiture qui sont en place pour l’année prochaine également. Je pense que nous commençons à comprendre certains des problèmes que nous avons rencontrés et toute l’équipe, comme je l’ai dit, travaille très, très dur pour s’assurer d’être au sommet pour la deuxième moitié de la saison. »
« La voiture n’a jamais été particulièrement géniale dans une configuration à très faible appui comme à Monza, alors en nous qualifiant en cinquième position, nous avons senti qu’avec Max, nous avions encore une chance en course, avec Alex en P9. Ce n’était pas le meilleur premier tour pour lui. Nous avons perdu pas mal de performances au départ parce que la voiture a surchauffé et elle a fait de même au deuxième départ, et puis malheureusement nous avons eu l’abandon de Max. Donc, un jour où Mercedes n’a pas, pour une fois, dominé les débats, nous n’avons pas pu en tirer profit, ce qui était frustrant. Pour nous, Monza était une occasion perdue. »
Et au Mugello ? Red Bull peut-elle espérer renverser la donne ? Max Verstappen était très proche des Mercedes en EL3...
« Les Mercedes sont tellement fortes sur tous les circuits. Mais je pense que ce circuit joue un peu plus sur nos points forts que Monza. Il y a encore quelques bons circuits à venir. C’est génial d’être ici. J’ai couru ici en 1997. C’est un circuit phénoménal. Il y a Imola, Portimao, nous retournons à Istanbul cette année… ce calendrier improvisé comporte de très bons circuits cette année. »
Alors que la concurrence espérait se rapprocher de Mercedes, l’équipe allemande a en réalité creusé l’écart. 2020, meilleure année pour Mercedes jusqu’à présent ? Christian Horner le croit...
« Je pense que c’est juste ça oui. En 2014, la première année, ils ont été incroyablement dominateurs, mais ils n’ont pas vraiment montré toute leur puissance parce qu’ils avaient un tel avantage. En tout, unité de puissance et châssis, ils sont très, très forts en ce moment. Mais nous avons montré qu’ils peuvent être battus, à Silverstone, et c’est donc sur cela que nous devons nous concentrer, en extrayant et en travaillant sur nos forces et en tirant le meilleur de notre voiture pour les affronter de manière plus régulière. »