Après le Grand Prix d’Autriche, Christian Horner avait bien sûr défendu le pilotage de Max Verstappen en piste, même si le Néerlandais avait été sanctionné par la FIA pour l’accrochage avec Lando Norris au 64e tour.
Le patron de Milton Keynes avait laissé entendre que Lando Norris n’était pas assez habitué aux joutes avec Verstappen, qu’il devait « apprendre à piloter » face au Néerlandais et qu’au Red Bull Ring, c’était surtout le Britannique qui avait comme recherché l’accrochage « C’était comme s’il [Norris] essayait juste de causer quelque chose au virage 3 » avait déclaré Christian Horner.
En réponse, Andrea Stella était allé jusqu’à questionner « l’intégrité » de Christian Horner (voir notre article).
Après les essais libres 1 à Silverstone, Christian Horner a donc été forcément interrogé sur les propos de son homologue de McLaren F1.
L’intégrité de Horner est mise en cause : qu’a-t-il donc à répondre à Stella ?
« Je n’ai pas entendu tout ce qu’il a dit. »
« Les commissaires ont un travail à faire. Ils attribuent des pénalités lorsqu’ils estiment que quelqu’un a commis une faute. »
« Ils ont estimé que Max avait manifestement bougé en freinant, ils lui ont donné une pénalité de 10 secondes. Il est évident qu’il y a toujours beaucoup d’émotion après la course. »
« Je ne peux qu’imaginer que ce n’est pas une position dans laquelle Andrea s’est déjà trouvé auparavant, alors peut-être qu’il y a eu beaucoup d’émotions. »
Petit tacle appuyé en direction de Stella donc : McLaren F1 n’est pas habituée aux luttes à l’avant de la grille !
Quant à l’incident lui-même, Christian Horner ne veut toujours pas donner raison aux commissaires de la FIA.
« Pas vraiment. Ils courent durement entre eux. Je pense que vous pouvez voir qu’ils en ont parlé tous les deux. Lando est un peu revenu sur ses positions, ce qui est compréhensible compte tenu de l’émotion qui a suivi la course. »
« Je suis sûr que nous allons assister à d’autres courses acharnées entre eux au cours de la seconde moitié de l’année. Il faut en tirer les leçons et aller de l’avant. »
Christian Horner remet l’incident du Red Bull Ring dans la perspective du Grand Prix précédent, en Espagne. Lando Norris avait au départ alors tassé Max Verstappen dans l’herbe, permettant à George Russell, parti 4e, de prendre la tête de la course.
« Pour moi, cet incident a commencé une semaine plus tôt, lors de la ligne droite vers le Virage 1 à Barcelone, où Lando avait tassé Max dans l’herbe. »
« Je ne dis pas que Max lui a rendu la monnaie de sa pièce, mais vous pouvez voir que ça commence à chauffer. Ces deux hommes se sont affrontés et se sont livrés à des courses acharnées tout au long de leur carrière. Vous connaissez Max. »
« Il va se battre pour chaque centimètre d’asphalte. Je suis sûr que Lando aura appris de cette expérience. Max aussi. En fin de compte, il a reçu une pénalité pour cela, ce qui est évidemment malheureux. »
Horner met la pression sur Sergio Pérez
Max Verstappen aurait cependant la vie un peu plus facile en tête de course, si son coéquipier Sergio Pérez était plus ou moins à son niveau.
Or ce n’est pas du tout le cas. En qualifications en Autriche, sur un tracé de 64 secondes, le Mexicain pointait à 9 dixièmes quasiment de son coéquipier... Et pourtant, il est sous contrat pendant encore deux ans, théoriquement avec Red Bull.
Mais Christian Horner va-t-il finir par s’impatienter et mettre la pression sur Sergio Pérez ? On sent en effet un changement de ton chez Horner, qui était jusqu’ici plutôt permissif envers Checo.
« Les cinq premières courses, Sergio était très compétitif, mais les cinq dernières, il n’était nulle part. »
« Nous voulons retrouver le Sergio des cinq premières courses. Il sait qu’il peut le faire et il y travaille dur. »
« Quand vous êtes le coéquipier de Max Verstappen, vous savez que vous êtes face aux meilleurs. Nous avons besoin qu’il soit là pour soutenir Max parce qu’il y a deux McLaren maintenant, il y a deux Ferrari, il y a deux Mercedes. Nous avons désespérément besoin qu’il y ait deux Red Bull. »
Il a été ouvertement demandé à Horner si Red Bull avait commis une erreur en prolongeant le contrat du pilote mexicain aussi tôt que prévu, ce à quoi le patron de l’équipe a répondu :
« C’est une question très brutale ! Mais, bien sûr, à partir du moment où vous signez un pilote, le contenu de tout accord ne va pas être divulgué à vous tous. »
« Il était donc tout à fait logique de signer Checo à ce moment-là. Mais c’est un secteur dans lequel il y a des pressions pour tenir ses promesses. »
« Nous pensions que le contrat aiderait. Je pense que Checo travaille très dur sur ce point, et il sait que c’est un sport où il n’y a pas de cachette. »
Dans le paddock de Silverstone, il se dit que Christian Horner pousserait pour un échange avec Daniel Ricciardo. Mais les sponsors de Perez ne souhaitent pas voir le Mexicain chez RB F1. Pourrait-on aller vers un licenciement pur et simple ?
Helmut Marko, lui, ne souhaite pas voir Ricciardo promu sur la base de ses performances actuelles et c’est encore un sujet de discorde chez Red Bull...