L’an dernier, en deuxième moitié de saison, alors que la bataille épique entre Lewis Hamilton et Max Verstappen battait son plein, Red Bull avait assumé de prioriser le développement de la monoplace 2021… au détriment du virage du nouveau règlement aérodynamique de 2022.
Or, ô surprise, même avec ce développement réduit, la Red Bull est la voiture la plus forte du plateau en étant au niveau des Ferrari.
Une bonne surprise également pour Christian Horner, à qui le plan de développement de Red Bull l’an dernier avait pourtant donné des sueurs froides !
« Si vous m’aviez dit à Noël l’année dernière qu’avec le plus grand changement de réglementation depuis 40 ans, avec les efforts que nous avons mis dans le championnat de l’année dernière, nous serions là avec huit victoires en Grand Prix, deux victoires en sprint, et en tête des deux championnats par 63 et 82 points, respectivement, cela aurait dépassé mes attentes les plus folles. »
« C’est vraiment un témoignage de la détermination, du dévouement et du travail acharné réalisé dans les coulisses de l’usine. Nous avons vu Ferrari très compétitive aussi cette année, nous en voyons d’autres, Mercedes par exemple, qui prennent de l’élan et se rapprochent de plus en plus. »
« Mais si l’on considère que nous étions probablement la dernière équipe à faire la transition complète sur cette voiture, c’est un travail phénoménal. »
Cependant la hiérarchie est évolutive de course en course ; et d’ailleurs, Mercedes ne fait que se rapprocher en rythme en longs relais, comme on l’a vu encore au Paul Ricard. Christian Horner s’en méfie comme la peste mais rabroue un peu Toto Wolff pour son optimisme mal placé selon lui...
« Ils disaient qu’ils avaient leurs chances de victoire avant le week-end. Je pense qu’à la fin, Max était raisonnablement à l’aise devant. Mais vous pouvez voir qu’ils se rapprochent. »
Et Christian Horner, au bon souvenir de l’an dernier, lance une saillie ou un avertissement à Mercedes qui voudrait, selon lui, profiter de la pause estivale pour développer sa voiture !
« J’ai entendu Toto [Wolff] dire qu’ils allaient travailler pendant la pause estivale pour améliorer la voiture, ce qui serait bien sûr illégal... Mais vous pouvez voir qu’ils se rapprochent de plus en plus. »
Et Ferrari ? N’avait-elle pas peut-être la voiture la plus rapide au Paul Ricard ? Sans son abandon, Charles Leclerc aurait-il pu l’emporter ?
« Impossible de le dire vraiment. Évidemment Carlos Sainz avait l’air rapide, mais il est sur une stratégie décalée avec le pneu medium quand les autres sont sur le pneu dur. C’est sûr qu’ils avaient une voiture rapide à nouveau. »