Nico Hülkenberg va entamer sa deuxième saison avec Haas F1 – après avoir notablement réussi sa première, puisqu’il aura pris le dessus sur son coéquipier Kevin Magnussen.
L’Allemand, en 2023, a été très critique sur la direction prise par sa propre équipe : c’est peut-être ainsi d’un bon œil qu’il voit le remplacement de Günther Steiner par Ayao Komatsu.
« Ma relation avec Ayao est assez bonne » confie-t-il à la veille des essais hivernaux, à Bahreïn.
« Il est évident que j’ai travaillé en étroite collaboration avec lui l’année dernière tout au long de la saison. Nous avons un grand changement de ce côté-là, mais c’est intéressant. Il y a d’autres équipes qui ont fait la même chose, en mettant des personnes au profil technique comme directeur d’écurie, et cela a très bien fonctionné. Ayao travaillera à sa manière, mais je pense qu’il apporte beaucoup de connaissances techniques et de savoir-faire. »
La compétitivité de la VF-24 demeure cependant très incertaine. À Austin l’an dernier, l’équipe avait introduit des évolutions importantes, mais Nico Hülkenberg, contrairement à Kevin Magnussen, ne les avait pas retenues.
N’est-ce pas le signe que Haas fait fausse route dans son développement ? Qu’en sera-t-il cette année ?
« J’espère que la voiture sera un peu meilleure, sans les limitations que nous avons trouvées l’année dernière. Vous voulez naturellement faire mieux que l’année précédente, c’est normal. Nous avons eu une année difficile l’année dernière, donc nous voulons absolument nous améliorer. Nous avons eu en particulier de vraies difficultés en course - c’était quelque chose que nous devions et que nous voulions surmonter. J’ai vu la nouvelle voiture, elle a l’air mieux, c’est une évolution. »
« Nous avons réussi à améliorer certaines choses, mais à ce stade de l’année, comme tous les ans, on ne sait pas trop où on en est et où on finira dans le classement, alors il faut garder la tête baissée, continuer à travailler dur et rester concentré. »
‘Un bon match’ avec Kevin Magnussen
Contrairement à certaines attentes, la relation entre Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen s’est aussi bien passée, sans anicroches. L’Allemand confirme, il s’entend très bien avec le Danois.
« Nous travaillons très bien ensemble. C’est un bon match et il n’y a pas eu de problèmes ou de frictions. Je pense qu’il y a beaucoup de similitudes dans nos vies, nous sommes tous les deux plus expérimentés, nous avons tous les deux de jeunes familles, et nous avons tous les deux fait une pause dans la Formule 1 avant de revenir. Nous sommes très alignés, même sur ce que nous attendons de la voiture, donc c’est vraiment agréable de travailler avec lui et j’ai hâte que cette relation se poursuive. »
Sur un plan plus personnel, Nico Hülkenberg se fixe-t-il des objectifs précis ?
« Mon objectif est de m’amuser, de profiter de la saison et de garder ce sentiment positif que j’ai en moi - parce que cela fait ressortir le meilleur de moi-même et me permet de donner le meilleur de moi-même, à mon meilleur niveau. Comme je l’ai dit plus tôt, sur le plan sportif, nous voulons bien sûr nous améliorer par rapport à l’année dernière, faire mieux. »
« Nous avons eu beaucoup de bonnes séances de qualification l’année dernière, mais je pense que cette année, l’objectif est d’essayer de traduire cela en course, pour marquer plus de points. »
On perd parfois le fil avec la multiplication des Grands Prix par saison, mais Nico Hülkenberg est désormais un pilote extrêmement expérimenté, avec plus de 200 Grands Prix au compteur...
Physiquement, à 36 ans, Hülkenberg se sent-il toujours aussi affuté ?
« Je suis très frais, très prêt. J’ai plus de 200 Grands Prix à mon actif, ce qui m’aidera beaucoup. Physiquement, je me sens très bien. Je suis en très bonne forme et j’ai beaucoup investi cet hiver pour améliorer encore ma condition physique. Je me sens vraiment prêt et enthousiaste pour cette saison. »
« La longue saison de l’an dernier n’a pas vraiment eu de conséquences. Bien sûr, il y a beaucoup de voyages, mais c’est pour cela que nous nous entraînons et que nous devons être en forme. J’ai pris les deux premières semaines un peu plus tranquillement après Abu Dhabi, je me suis détendu, j’ai rencontré des amis et j’ai profité de ce temps mort pour décompresser un peu. Depuis la mi-décembre, j’ai repris le rythme de l’entraînement. Je n’ai pas beaucoup voyagé pendant l’intersaison, j’ai passé du temps avec ma famille et je me suis préparé. »