C’est peut-être sans grand espoir que Haas F1 arrive au Qatar : le tracé est très sélectif sur le plan de l’usure des pneus (une grande faiblesse de Haas), tandis que les évolutions importantes n’arriveront qu’à Austin.
Nico Hülkenberg aura de plus une difficulté supplémentaire : il n’a pas couru au Qatar en 2021… mais il ne découvrira pas tout à fait le tracé dans une monoplace, même si ses souvenirs remontent à loin..
« J’ai déjà couru à Losail en GP2 Asia, en 2009. Évidemment, c’était il y a quelques années, mais c’est un circuit très rapide et fluide. J’aime bien les courses nocturnes. Nous aurons un format sprint, ce sera difficile, mais c’est pour cela que nous sommes ici. »
Kevin Magnussen sera dans la même situation que son coéquipier, puisqu’il n’était pas encore revenu chez Haas en 2021. Et de plus il n’a jamais couru au Qatar en formules junior... Dernière amère sur le gâteau : il n’y aura qu’une heure d’essais libres ce week-end, en raison du format sprint.
« C’est un nouveau circuit pour moi, je n’y ai jamais piloté, mais j’aime découvrir de nouveaux circuits et il y a tellement de données et d’informations disponibles de nos jours qu’on peut se préparer assez bien, alors j’ai l’impression de déjà connaître le circuit. »
« Ce sera toujours une nouvelle expérience, les exigences de la piste et les sensations des vibreurs sont des choses que je dois explorer une fois sur place. J’ai une séance d’essais libres avant les qualifications, mais c’est ce que c’est… et je dois juste me mettre dans le rythme aussi vite que possible. »
Le Moto GP court aussi à Losail régulièrement, et cela n’est pas sans incidence sur la nature des virages, avec notamment des vibreurs plus plats. Qu’est-ce que cela change pour Magnussen ?
« En raison de l’aérodynamique de la voiture, nous avons tendance à avoir du mal à suivre les autres voitures dans les types de virages que ce circuit possède en abondance, les virages à moyenne et haute vitesse, mais je pense que la ligne droite principale est suffisamment longue avec le DRS pour qu’il soit possible de dépasser. Et c’est aussi une piste très large qui vous permet d’avoir d’autres trajectoires, donc d’après ce que j’ai vu en 2021, il semblait que les dépassements étaient possibles. »
« Nous avons remarqué que les vibreurs en sortie de virage, pour les motos, doivent être plus plats pour des raisons de sécurité, et qu’il y a normalement un peu d’astroturf derrière le vibreur. Lorsqu’un circuit est destiné aux deux roues, il y a une différence distinctive, mais cela offre une variété dans les virages » poursuit quant à lui Hülkenberg.
Haas peut-elle faire des miracles grâce au Sprint ?
Ce Grand Prix au Qatar sera ainsi un Grand Prix en format ’sprint’.
« J’aime les week-ends sprint parce qu’il y a plus de pression. Nous n’en avons jamais assez ! » plaisante Magnussen. « La plupart des week-ends, même avec des essais libres, il y a de la pression parce que c’est la seule séance que vous avez. Dès le début du week-end, c’est plus excitant. »
Quant à Hülkenberg, il espère bien tirer profit des opportunités offertes par un tel format...
« Nous savons que des évolutions se profilent, mais nous ne les attendons pas. En tant qu’équipe, nous continuons à nous pousser les uns les autres et à nous efforcer de réaliser un week-end parfait en termes d’exécution et de stratégie. Les sprints apportent plus de pression. »