Nico Hulkenberg a dressé une évaluation sévère de la situation de Haas en Formule 1, alors que la petite équipe américaine s’effondre au classement et occuper maintenant le dernier rang du championnat.
Ceci malgré le fait que, récemment à Austin, l’équipe a finalement déployé une amélioration majeure de la VF-23 – mais celle-ci n’a pas tenu la promesse espérée. Günther Steiner, le directeur de l’équipe, en convenait d’ailleurs hier comme nous vous le rapportions (à lire ici).
Hulkenberg a encore eu du mal à lutter pour le moindre point au Mexique le week-end dernier et l’Allemand s’est montré cinglant à son arrivée au Brésil.
Interrogé sur le constat de son patron, il répond : "c’était inévitable !"
"Nous payons le prix pour ne pas avoir apporté de mises à niveau, de ne pas avoir trouvé de performances."
"J’espère que c’est un signal d’alarme pour tout le monde à l’usine, car à ce rythme, vous ne pouvez tout simplement pas courir en Formule 1."
Haas avait espéré que la nouvelle F1, presque une version « B » au concept plus proche de celui de Red Bull, mettrait fin au problème majeur de l’usure des pneus sur les longs relais.
"La vitesse que je devais maintenir était trop élevée et j’ai vraiment dû le faire pour avoir le moindre espoir d’entrer dans le top 10. Sans surprise, cela ronge toujours la durée de vie des pneus."
Hülkenberg pense même que les spécifications originales de la VF-23 auraient été plus compétitives au Mexique.
"Ce package précédent était plus ou moins compétitif dans les virages à basse vitesse, et le Mexique est clairement dominé par les basses vitesses. Je ne sais pas, j’ai l’impression que l’ancienne spécification aurait pu être meilleure, mais c’est clairement une voie à sens unique pour nous à l’avenir."
L’année dernière, la huitième place au championnat des constructeurs a valu à Haas F1 un revenu de la part de la F1 de 78 millions de dollars. Elle devrait s’attendre à environ 10 millions de dollars de moins si elle termine dixième et dernière cette saison.