A son arrivée dans le paddock de Miami aujourd’hui, Nico Hülkenberg s’est exprimé publiquement pour la première fois depuis la confirmation de son transfert chez Audi, affirmant qu’il avait traversé "différentes périodes" pendant sa pause en F1 et qu’il ne cherchait pas activement à rejoindre une équipe allemande.
Le pilote de 36 ans quittera Haas F1 à la fin de la saison en cours pour rejoindre Stake F1 pour 2025 avant que la transition de Sauber vers Audi ne se fasse début 2026, pour une nouvelle ère de réglementation de la F1.
"Je pense que je traversais différentes périodes," a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé s’il avait toujours cru qu’il retrouverait une place de choix en F1, ou s’il avait déjà eu l’impression que cela n’arriverait pas.
"Il y avait des semaines où je n’y pensais pas vraiment, parce que j’étais heureux là où j’étais, et je ne consacrais pas trop de temps et d’énergie à y penser et à essayer de prédire ou d’orienter mon avenir. C’était juste suivre le courant et profiter de la vie."
"Et puis il y a eu d’autres périodes où j’étais un peu plus motivé, essayant de chercher des opportunités, voulant assurer un bel avenir. Mais je pense que ce moment pour moi était tout simplement très bon pour me déconnecter du sport automobile."
"J’ai passé du temps en F1, mais toutes ces années en formules junior et en karting également. Cela fait pas mal de choses - deux décennies ou plus. C’était donc juste agréable d’explorer la vie normale pour vraiment me rafraîchir, me réinitialiser, puis ouais, ce sentiment, cette faim est revenue d’elle-même, et le reste appartient à l’histoire."
Après trois saisons à remplacer les pilotes Racing Point et Aston Martin, il est revenu à plein temps en F1 début 2023, impressionnant immédiatement aux côtés de Kevin Magnussen chez Haas.
Cette forme a fait de lui un candidat sérieux pour Audi. Avec Hülkenberg, l’équipe recrute un pilote connu pour ses solides retours sur les réglages et le développement de la voiture - et qui possède également le bon passeport. Cependant, c’est un facteur "secondaire" selon lui.
"C’est un fait que je suis Allemand, comme eux, mais c’est secondaire. Ce n’est pas que je recherchais spécifiquement cela. En tant que pilote, vous recherchez toujours ce que vous pensez être le meilleur package sportif et la meilleure opportunité pour vous dans le futur. Je pense que pour moi, Audi est la bonne."
L’Allemand est le premier pilote qu’Audi signe. Pourquoi lui, en premier ?
"C’est juste arrivé, je ne sais pas comment cela s’est réellement produit. Comme d’habitude, évidemment, vous savez, à un moment donné, vous commencez à parler et comme nous le savons tous, cela a été et c’est toujours une situation de marché très dynamique, vous savez, fluide.é
"Et je pense qu’il y avait de l’intérêt déjà l’année dernière, mais je suis chez Haas F1 et il n’y avait aucune opportunité pour en partir, mais l’intérêt semblait toujours être là, de leur côté. Et ils étaient très enthousiastes, je corresponds à leur intérêt pour l’avenir. C’est un projet très excitant et intéressant, d’où cet accord."
Hülkenberg a reconnu qu’être intégré à l’avance, dès 2025, au sein de l’équipe basée à Hinwil s’avérerait un avantage précieux avant l’arrivée d’Audi.
"Oui, évidemment, c’est une année à mettre des choses en place, ça nous fait gagner du temps pour apprendre à nous connaître."
"Vous savez, il y a encore quelques visages que je connais de 2013, mais aussi beaucoup de nouveaux visages. Il s’agira toujours d’un groupe motopropulseur Ferrari, donc cela ne me sera pas étranger, mais évidemment, oui, je vais apprendre à connaître l’équipe, l’infrastructure là-bas et, déjà essayer d’aider sur certains projets. Nous verrons, je suis encore bien dans ma saison avec Haas et je me concentre sur ce qui m’attend."
Lorsqu’on lui a demandé à quel point Andreas Seidl avait joué un rôle important dans son arrivée, Hülkenberg a répondu : "Oui, il me connait après l’aventure Porsche ensemble au Mans et il est aussi le facteur déterminant. L’un des décideurs, l’une des personnes clés de la direction d’Audi. Alors bien sûr, c’est passé par lui. Et c’est un gars très direct avec moi."
"Je me souviens de 2020 quand c’était le COVID avant le début de la saison, et je n’étais pas sûr de ce que je voulais faire. Mais je me souviens de lui avoir téléphoné et il était évidemment chez McLaren à ce moment-là. Je lui ai dit : ’Andy, à quoi ça ressemble ? Y a-t-il peut-être une chance pour moi ? Et il m’a dit franchement : Non, ne l’espère même pas. Ca ne va pas arriver’. Direct donc !"
"Et cette fois-ci, des années plus tard, c’était très différent. Il était très désireux de me signer et de m’avoir."