Jacky Ickx a fait part de son admiration pour ce qu’a accompli Lewis Hamilton en Formule 1, et notamment sa domination avec Mercedes F1. Mais un autre sujet pour lequel il est fan du Britannique est son engagement pour les causes sociales, et notamment la défense de la communauté noire.
"Lewis Hamilton est un champion extraordinaire et il pilote également pour une équipe fantastique, Mercedes. Les deux ensemble forment une association fantastique et ils ont tout gagné" a déclaré Ickx au sujet du septuple champion du monde.
"Mais Lewis est spécial pour deux raisons. Il est spécial en tant que pilote qu’il a voulu être toute sa vie, en s’entraînant pour cela et en tant qu’homme à succès ayant tous les records possibles."
"Mais il est aussi la première personne à s’impliquer à un tel niveau d’intérêt pour défendre Black Lives Matter, par exemple. Il est unique sur cet aspect et je ne sais pas lequel est le plus fantastique d’une certaine manière."
"Un ambassadeur fantastique" en Afrique
Le sextuple vainqueur des 24 Heures du Mans, dont la femme est originaire du Burundi, révèle que les Africains avec qui il discute de Hamilton voient en lui un représentant qui aide grandement à lutter contre les discriminations.
"J’ai essayé de rencontrer Lewis à plusieurs reprises et je souhaite avoir la chance de le rencontrer une fois. Je lui dirais ’Lewis, tu as été l’un des plus grands champions, mais ce que tu as fait pour les droits de l’homme de la communauté noire, tu es le premier à l’avoir fait et tu l’as fait dans une dimension telle que je ne sais pas quelle qualité est la plus importante’."
"Si je devais classer ses réalisations dans l’ordre, l’activisme serait-il le numéro un ou le numéro deux ? Je suis tenté de dire numéro un. Je souhaite, un jour, avoir la chance de le rencontrer parce que j’aime l’idée de lui dire ce que je ressens."
"Et lui dire encore plus ce que la communauté noire ressent à son égard. Parce que je connais un certain nombre d’Africains et ils pensent qu’il est un ambassadeur fantastique pour la communauté africaine."
Un mea culpa pour les courses à Kyalami
La F1 est longtemps allée en Afrique du Sud, soutenant indirectement le régime de l’Apartheid, qui mettait en avant la ségrégation de la communauté noire. Le Belge fait son mea culpa pour ne pas avoir, à l’époque, su s’exprimer à ce sujet.
"Nous sommes tous allés à Kyalami pendant le Grand Prix. Je ne connaissais personne à l’époque qui trouvait cela totalement inacceptable. Seules quelques personnes étaient au courant, mais nous y allions sans vraiment y prêter attention, nous allions faire la course et ainsi de suite."
"Et heureusement ces choses ont changé. Car peut-être faut-il grandir, peut-être faut-il être plus mature. Mais à cette époque, lorsque le colonialisme mourait lentement, seules quelques personnes s’en souciaient."
"Et j’en faisais partie. J’étais heureux d’aller à Kyalami car la vie y était belle, mais je dois admettre que j’ai vu qu’il y avait des toilettes séparées pour les Noirs, d’autres pour les Blancs et ainsi de suite."