Nouveau directeur d’écurie de McLaren, Andreas Seidl n’a pas tardé à prendre conscience de l’ampleur du travail qui l’attend.
L’objectif de McLaren est de retrouver la victoire, d’ici dix ans au maximum ; mais pour ce faire, il faudra combler un écart aujourd’hui conséquent sur les champions du monde en titre.
« Ce qui est évident, c’est qu’il nous manque 1,5 à 2 secondes » a déjà déploré Andreas Seidl, qui met sous pression Woking.
« Cela signifie que si vous mettez tout cela en perspective avec notre budget, nos infrastructures, nous devrions mieux faire dans l’ensemble. C’est notre mission aujourd’hui. »
Andreas Seidl se consacrera à l’équipe de F1, mais avant d’être tout à fait opérationnel, il poursuit son porte-à-porte dans les couloirs blancs de Woking.
« Je dois d’abord comprendre l’ensemble de notre organisation. Ensuite, savoir comment structurer ce projet dans le futur. »
L’échéance des prochains Accords Concorde est cruciale dans le projet McLaren.
« Il est important d’avoir aussi en tête le règlement 2021, parce qu’il affectera l’ensemble de l’équipe pour le futur. Ensuite ce sera à moi, avec Zak Brown, de travailler dans le but d’accomplir cette mission, et pour déterminer quelle sera notre approche ces prochaines années. »
Ancien de Porsche, en WEC, et de BMW, en DTM, Andreas Seidl a une longue expérience de la course auto. C’est pour cela qu’il a été choisi par McLaren.
« Bien sûr je peux utiliser les expériences que j’ai eues dans différentes catégories. Les points fondamentaux qu’il faut avoir en tête, pour que votre organisation connaisse du succès, sont les mêmes, peu importe si c’est en GT, en LMP ou en F1. »
« Dans l’ensemble, les projets sur lesquels j’ai pu travailler étaient des projets d’usine, d’équipes constructeurs, donc de grands programmes avec de gros budgets. Donc je suis convaincu que je pourrai apporter beaucoup d’expérience à McLaren. »
« Dans le même temps, il est important que je prenne aussi mon temps, que je respecte ce qui est en place. Il y a déjà beaucoup de bonnes choses. Les gens sont très impliqués, il y a beaucoup de talent. »
Dans l’immédiat, Andreas Seidl est concentré sur le prochain Grand Prix du Canada, où McLaren pourrait renforcer son avance à la 4e place du classement des constructeurs. Quel est l’objectif précis de l’équipe à Montréal ?
« Nous abordons le Canada en étant encouragés par notre élan pris lors des quelques dernières courses. Nous continuons à développer la voiture et amenons de nouvelles pièces pour ce Grand Prix. »
« L’exécution des courses, sur le plan opérationnel, a fait la différence dans la distribution des points ; donc il est important de maintenir nos hauts standards de qualité. Les arrêts aux stands, la stratégie, l’exécution de la course par les pilotes et l’équipe, seront décisifs à Montréal. »
« Le circuit propose des défis uniques. C’est par essence un circuit urbain, mais à très haute vitesse. La voiture de sécurité et la météo variable peuvent souvent déterminer le résultat ici, donc il faudra être prêts pour parer à toute éventualité. »