Au fil des années 2000, Valentino Rossi et Ferrari n’ont pas cessé de se faire de l’œil, à une époque où l’Italien était la référence absolue en MotoGP. Le pilote moto envisageait même une arrivée en F1 à l’horizon 2007, et des essais très sérieux avaient été menés en 2006.
Mais l’affaire n’avait pas été conclue car il avait honoré son contrat chez Yamaha, remportant au passage deux titres mondiaux supplémentaires en 2008 et 2009. Mais Rossi souhaitait toujours passer sur quatre roues et Ferrari n’en avait pas fini avec son envie d’engager le champion du monde MotoGP.
Début 2010, alors que la F1 avait vécu un retrait majeur des constructeurs lors des deux années précédentes, l’idée d’aligner une troisième voiture pour les grandes équipes faisait son retour, menée par le président de Ferrari, Luca di Montezemolo.
Début janvier 2010, la Scuderia annonçait offrir un nouveau test à l’Italien dans une monoplace de 2008, et rendez-vous était pris pour le 20 janvier sur le circuit de Barcelone, où Rossi avait donc pris le volant d’une F2008 préparée par le département client du Cheval cabré, et flanquée de son célèbre numéro 46.
Opportunité marketing, ce test était aussi l’occasion de jauger le rythme du pilote au volant d’une F1, et ses chronos avaient été excellents, alors que la monoplace était équipée de pneus utilisés en GP2. Cependant, son chrono à deux dixièmes de la pole position 2008 de Kimi Räikkönen avait stupéfait Ferrari.
La Scuderia avait ensuite révélé la possibilité de faire rouler Rossi dans une Ferrari louée à une équipe client, si la F1 venait à avoir besoin d’engager des écuries louant du matériel aux gros teams, mais cela aussi ne vit pas le jour.
Ces deux journées d’essais furent la dernière occasion de voir Rossi au volant d’une Ferrari, puisqu’il continua finalement en MotoGP, se penchant vers le rallye lors de plusieurs occasions.
Il faudra finalement attendre 2019 pour le voir reprendre le volant d’une F1, à l’occasion de l’échange entre lui et Lewis Hamilton.