Lorsque Liberty Media avait racheté la F1, les dirigeants américains avaient rapidement relégué Bernie Ecclestone à un poste honorifique de président d’honneur… une manière de le placardiser (« J’ai une position tellement élevée que je ne peux rien voir » blaguait alors Bernie.)
Depuis, Ecclestone ne perd pas une occasion de délégitimer l’approche de Liberty Media, fondée pourtant sur le digital et la rentabilité de long terme.
L’ancien grand argentier a ainsi taclé l’expérience professionnelle de Chase Carey, qui lui a succédé…
« Si les gens de Liberty me demandaient de diriger à nouveau le business, je dirais non, à 100 %. Il s’agirait d’essayer de démanteler tout ce qu’ils ont mis en place. »
« Ils ont leur propre façon de faire. Chase [Carey] aurait été le bras droit de Rupert Murdoch [magnat des médias], ce qu’il n’était pas, et ils pensaient que ce serait facile à gérer, à la manière d’une entreprise normale. Ils ont découvert que ce n’était pas le cas. »
Bernie Ecclestone estime que Carey manque de savoir-faire commercial en particulier…
« Pour moi, chaque transaction est comme l’achat et la vente d’une voiture d’occasion. La Formule 1 a besoin d’un vendeur de voitures d’occasion. »
Il faut dire que le monde du digital et des réseaux sociaux n’est pas vraiment celui de Bernie Ecclestone… qui appartiendrait plutôt à l’ère d’avant « Me too » !
« Les temps changent. J’aurai 90 ans si je m’accroche encore un peu. Alors que j’avais l’habitude de faire le tour du monde pour voir quelles jeunes femmes je pouvais "séduire" (Ecclestone utilise en réalité un terme bien plus vulgaire, ndlr) eh bien, si je pouvais les "séduire" maintenant, ça ne m’aiderait pas beaucoup, n’est-ce pas ? »