Ferrari a connu une entame de Grand Prix de Belgique catastrophique, et le mot n’est malheureusement pas exagéré pour la Scuderia. Quatorzième et 15e lors de la première séance, 15e et 17e lors de la deuxième, Charles Leclerc et Sebastian Vettel n’ont absolument pas pu tirer parti de leur monoplace.
Le deuxième secteur du circuit de Spa-Francorchamps, le plus sinueux, coûte entre huit et neuf dixièmes de seconde aux monoplaces de la Scuderia, ce qui traduit une volonté de réduire l’appui pour compenser le manque de puissance moteur. Mais la SF1000 est encore plus à la peine que l’Alfa Romeo C39 et Ferrari devra faire des miracles avant les qualifications.
"C’est vraiment une surprise d’être si loin derrière, surtout en Libres 2" analyse Leclerc, confirmant au passage les inquiétudes. "Nous avons essayé pas mal de choses. Au début, j’ai essayé quelque chose d’assez agressif avec les appuis, mais cela n’a pas vraiment fonctionné. Nous sommes revenus en arrière et nous avons poursuivi avec d’autres choses."
"Nous manquons de rythme pour le moment. Nous devons travailler dur pour rattraper le retard, mais je ne m’attends pas à des miracles pour ce week-end. Ça ne fait pas du bien, et c’est triste de voir Ferrari si loin. Comme toujours, notre travail en tant que pilotes est de donner le meilleur de nous-mêmes, et c’est exactement ce que j’essaye et ce que Seb essaie de faire dans la voiture."
"De la pluie pourrait-elle nous aider ? Je ne sais pas. Nous avons beaucoup de mal avec l’équilibre. Et normalement, sous la pluie, l’équilibre ne fait qu’empirer les problèmes que vous avez sur le sec. Je pense que ce sera difficile pour nous demain et dimanche si nous ne trouvons aucune solution pour résoudre les problèmes d’équilibre que nous avons aujourd’hui."
Vettel n’est pas beaucoup plus rassuré que son équipier, même si lui ne voit pas ces contre-performances comme une surprise : "Je n’ai pas comparé avec l’an dernier mais ce n’est pas une surprise, ça a été comme ça partout."
Ferrari était en effet une seconde et demie moins rapide que l’an dernier à la même séance, et n’a été que la huitième force du plateau. Vettel espère que de meilleurs réglages corrigeront en partie le problème : "C’était une journée difficile pour nous, la voiture était difficile à piloter."
"Mais je présume que ça signifie que nous ne sommes pas où nous devrions être, donc nous cherchons des options avec les réglages. Nous avons beaucoup essayé cet après-midi, nous repartirons de zéro et ressaierons quelque chose de différent. Je suis sûr que demain sera meilleur."
Sans être très optimiste dans le cas où la pluie tomberait, il voit tout de même cela comme une opportunité : "On a eu des aperçus des conditions mouillées cette année en Autriche et en essais libres en Hongrie. Ce ne sera pas simple pour nous, mais il y a toujours moyen de bousculer les choses."