Les pilotes de F1 sont plus que des pilotes : ce sont aussi, pour beaucoup de fans, notamment des jeunes fans, des héros ou des modèles. Ils ont donc un devoir d’exemplarité.
Par le talent dont ils font montre sur la piste, les pilotes inspirent aussi des carrières de jeunes pilotes – l’immense majorité ne va pas au-delà du karting, mais certains percent jusqu’à gravir les échelons du sport automobile.
En accueillant un Grand Prix de F1, l’Arabie saoudite compte ainsi déclencher des vocations auprès de sa jeunesse.
Alors, les pilotes de F1 se sentent-ils investis d’une telle responsabilité ?
« Comme pilote ? Oui ! » répond Max Verstappen.
« Dans certains pays, bien sûr, l’histoire du sport automobile est naturellement plus riche. Vous avez donc probablement grandi un peu plus avec ce sport. Ici, en Arabie saoudite, nous sensibilisons de plus en plus les jeunes générations à la course automobile. Cela passe en grande partie par l’éducation et des conseils d’orientation. Plus il y aura d’aide et de soutien de la part de personnes expérimentées, plus la passion se développera ici, en Arabie saoudite. Cela prend donc du temps. »
« Il ne faut pas s’attendre à ce que, dans les cinq années à venir, un pilote saoudien vienne soudainement grossir les rangs des pilotes F1. Il faut vraiment y travailler. Les fans ici sont assez jeunes en général ici. C’est un bon début et j’espère que nous essaierons de faire la même chose dans tous les pays où nous allons et qui sont peut-être un peu nouveaux dans le calendrier - et j’espère qu’un jour, où que nous allions, nous aurons peut-être un héros national saoudien qui pilotera en Formule 1. »
Au Mexique, Sergio Pérez a pu être inspiré par l’exemple des frères Rodriguez dans le pays. Mais avoir un modèle ou la passion ne suffit pas : quand on vient du continent américain, la marche à gravir est d’autant plus haute pour arriver en F1.
« J’ai moi-même une bonne expérience en venant du Mexique. Il est assez difficile d’arriver en Formule 1 ou dans ce sport parce qu’au Mexique, le sport automobile est bon, mais il n’est jamais aussi bon qu’en Europe. Il faut aller en Europe très jeune. C’est le meilleur conseil que je puisse donner. Commencez à vous battre très jeune avec les meilleurs pilotes du monde, et ils sont en Europe parce que c’est naturellement là que se trouve le meilleur niveau. Et ce n’est qu’ainsi que nous aurons un pilote de F1 saoudien. »
« Oui, je suis d’accord avec Max et Checo » rajoute pour sa part Charles Leclerc.
« En Europe, le niveau est très élevé en ce moment. La Formule 1 fait beaucoup pour se faire connaître dans des pays où le sport automobile n’était peut-être pas aussi important il y a quelques années, comme ici en Arabie Saoudite. C’est formidable de voir la nouvelle génération si passionnée par le sport automobile. »
« Je suis sûr qu’avec cet intérêt croissant, nous aurons bientôt des pilotes de pays comme l’Arabie saoudite qui voudront devenir pilotes de Formule 1 et à partir de ce moment-là, il s’agira de suivre son rêve et de profiter du moment. La route est longue. Parfois, vous pensez que vous n’y arriverez pas, mais si vous croyez toujours en votre objectif et que vous travaillez correctement avec les bonnes références et les bonnes personnes pour vous aider, alors vous y arriverez. »