Renault F1 dispose aussi depuis deux ans maintenant d’un mode ’fête’ de qualifications pour son moteur et devra le mettre au placard la semaine prochaine, si la directive technique en préparation du côté de la FIA et actuellement discutée avec les motoristes, peut bien entrer en vigueur pour Spa.
Cyril Abiteboul a été interrogé par Canal + à Barcelone sur ce sujet et admet que tout le monde sera impacté. Mais pas de la même façon.
"On a appris cela il y a quelques jours. On est en train d’analyser les conséquences pour nous. Effectivement, il y a plusieurs aspects, il y a l’aspect du suivi de la légalité [des moteurs], car comme ce ne sont que quelques tours, la FIA a de plus en plus de mal dans ce jeu du chat et de la souris avec les équipes. C’est vrai que la FIA, le gendarme qui est le chat, a besoin d’avoir suffisamment de données statistiques pour s’assurer que tout est conforme aux règlements."
"Et donc, c’est la raison pour laquelle, celle qui est en tout cas invoquée, que ce mode ’fête’ va être supprimé. Comme vous le disiez, on en a chacun un, donc, on va tous perdre un peu, beaucoup, on verra à Spa mais peut-être encore plus à Monza exactement quels sont les gagnants et quels sont les perdants."
Dans le paddock, tout le monde s’attend à voir de grosses conséquences pour Mercedes F1, qui a le mode ’fête’ le plus développé. Peut-on dire que Mercedes va perdre beaucoup et Renault un peu, pour reprendre les mots du directeur de Renault F1 ?
"Non, ce qui m’amuse parfois c’est la façon dont sont présentées les choses. Il y a eu beaucoup de controverses ces derniers temps. Après sur le plan technique, je n’aime pas le fait de retirer des choses parce que la F1 c’est quand même une quête d’une forme d’absolu, de perfection, on pousse absolument toutes les limites et les moteurs en qualifications c’est quand même quelque chose qui est intellectuellement satisfaisant."
"On verra si sportivement on est un peu gagnant ou un peu perdant. Encore une fois, moi je préfère me concentrer plutôt sur tout ce qu’on a à faire plutôt qu’attendre que le règlement vienne à nous."