Si Lewis Hamilton s’est autant engagé pour la diversité, et a lancé une Commission portant sur nom sur les sujets (Commission qui a rendu son rapport tout dernièrement), c’est parce que le pilote Mercedes lui-même dit avoir fait l’expérience de la minorité, voire du racisme, dans le sport automobile – qui demeure encore un milieu « blanc ».
C’est ce que confie Lewis Hamilton dans une vidéo publiée par son équipe et revenant sur le rapport de la Commission.
« Je participe à des courses depuis l’âge de huit ans, j’ai 36 ans maintenant et mon père et moi sommes les seules personnes de couleur que nous avons vues dans ce sport pendant toutes ces années. »
« Je suis arrivé en Formule 1 et il y a eu un ou deux mécaniciens, il y en a quelques-uns de la communauté asiatique dans ce sport. »
Alors pourquoi donc les minorités sont-elles sous-représentées en F1 ? Le rapport de la Commission cible en premier lieu l’éducation : un très petit nombre de personnes noires sont diplômées des meilleurs établissements d’ingénierie chaque année, 200 pour tout le pays.
« Je regarde autour de moi et il doit y avoir une raison. »
« Ce n’est pas parce que les minorités manquent d’intelligence. Il doit y avoir une raison plus profonde pour laquelle il n’y a pas plus de diversité. »
C’est pourquoi le rapport fait de l’éducation des minorités dans les STEM (sciences, technologie ingénierie, mathématiques) une priorité. La F1 a d’ailleurs annoncé un programme pour soutenir des boursiers dans ces domaines.
Lewis Hamilton lui-même souligne l’importance de ces sujets d’’éducation...
« Je crois que nous devons faire pression pour une société plus inclusive et plus diverse. J’ai cette chance incroyable. Je n’ai pas peur de pouvoir utiliser ma voix pour aider les autres. Nous travaillons ensemble en tant qu’équipe pour essayer de créer plus d’opportunités pour les jeunes et aussi pour ouvrir les yeux à des personnes qui ne pensaient peut-être même pas que le sport automobile était une opportunité ou une carrière qu’elles pouvaient poursuivre. »
« Beaucoup de gens et de jeunes, et j’étais pareil quand j’étais à l’école, ne réalisaient pas toutes les opportunités qui existent grâce aux STEM dans notre industrie, dans l’industrie du sport automobile. »
« Il ne s’agit pas seulement d’être pilote de course ou ingénieur. Il y a tellement de possibilités d’emploi. Il y a tellement de niveaux différents auxquels les gens peuvent accéder. Et je pense qu’il est très important qu’il y ait plus de diversité, car les nouvelles idées venant de personnes de différents horizons ne peuvent qu’améliorer la société. Notre sport n’en sera que meilleur. »