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‘J’étais un mec trop normal’ : Prost s’interroge sur son statut de pilote sous-coté en F1

Est-il le meilleur pilote de l’histoire ?

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Qui est le meilleur pilote de l’histoire en F1 ? Lewis Hamilton, Jim Clark, Michael Schumacher, Ayrton Senna, Jackie Stewart, Juan Manuel Fangio… ?

Cette question est sempiternelle et déchaîne souvent les débats – mais il est bien sûr très difficile de comparer les pilotes de différentes ères de la F1.

Alain Prost a été interrogé, par Le Figaro, sur une cette question à un million d’euros : celle du « meilleur pilote de l’histoire »… Et il refuse de s’engager !

« Cela fait quarante ans qu’on me pose la question ! Je n’ai jamais répondu, car aurais-je été aussi bon que Fangio au volant de sa voiture ? Il était le meilleur de sa génération, comme nous l’étions avec Ayrton, comme Michael à son époque ou Lewis aujourd’hui. De toute façon, chaque pilote pense qu’il a été le meilleur (rires). Mais je trouve quand même le débat sympa, car il alimente les discussions. »

Et Prost lui-même ? Bernie Ecclestone le voit comme un des pilotes les plus sous-cotés de l’histoire…

« Indéniablement. Je me suis souvent posé la question du pourquoi. Je suis le seul pilote plusieurs fois champion du monde à avoir accepté d’être avec un coéquipier le plus fort possible, parfois même en le soutenant. Ce fut le cas avec Ayrton. J’avais presque demandé à ce qu’on le recrute chez McLaren. Je n’ai jamais eu de contrat de premier pilote non plus. Peut-être que cela a joué contre moi. Est-ce la rivalité avec Ayrton qui a posé problème ? C’est difficile de savoir. Au final, Je pense que j’étais un mec trop normal. Et être normal, ce n’est pas très vendeur. »

C’est l’occasion pour Prost d’évoquer son histoire personnelle, qui tire sa force dans le tragique, de l’histoire et de sa famille…

« J’ai puisé ma force chez deux personnes. D’abord ma grand-mère arménienne, qui a vécu le génocide. Elle me racontait le massacre de ses parents et de ses frères et sœurs sous ses yeux… J’ai été éduqué à travers cet événement. C’est quelque chose qui me touche encore. Et puis il y a eu la maladie de mon frère (Daniel). Moi, je voulais être footballeur, pas pilote. C’était mon frère qui était passionné par la course. Tout ce que j’ai fait, en tout cas au début, c’était par procuration. J’étais quelqu’un de normal, mais ces deux éléments ont forgé ma motivation pour faire quelque chose d’exceptionnel. J’avais aussi une mentalité très spéciale. Elle m’a permis de bien m’entendre avec les Anglais et les Allemands - moins avec les Japonais. Surtout avec les Anglais, qui sont pragmatiques. Ils m’appelaient « tadpole », le « têtard » (rires). On en parle peu, mais ce n’est pas évident pour les Français d’être bien intégrés dans le monde anglo-saxon. Je pense qu’ils ne me considéraient pas comme un vrai Français. »

« Je me répète souvent une chose : je viens de Saint-Chamond, une petite ville dans la Loire, mes parents n’avaient pas d’argent. J’ai tout fait tout seul. Je n’ai pas eu de manager, j’ai géré mes contrats moi-même. J’étais petit avec le nez tordu et les cheveux frisés. Et j’ai quand même été quatre fois champion du monde avec 51 victoires. J’ai parfois gagné des Grands Prix dans des voitures avec lesquelles n’importe quel pilote aurait gagné. Et il m’est arrivé de finir 4e après avoir réussi l’une des meilleures courses de ma vie. Mais ça, personne ne le voyait. »

Prost n’a-t-il donc aucun regret durant sa carrière ?

« J’aurais pu en avoir sept couronnes. Il y a eu de la malchance, des équipes qui ont triché, la règle des points qui a changé. Mais je n’ai aucun regret. Qu’est-ce que cela changerait à ma vie d’avoir un titre de plus ? Je me dis tous les jours que je suis extrêmement chanceux et heureux, même si je voudrais que le temps passe moins vite (sourire). Je suis dans une grande forme physique et je fais encore des choses qui m’intéressent. Avoir côtoyé tous ces champions, nouer une relation aussi forte avec des gens comme Niki (Lauda) ou même avec Ayrton, ça a été incroyable. C’est une histoire d’hommes. Arrêtons de penser uniquement aux résultats bruts et aux palmarès qui ne veulent pas dire grand-chose. Ce n’est pas ça qu’il faut regarder… »

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