Sergio Pérez est convaincu de pouvoir jouer le titre tout au long de la saison contre Max Verstappen. Selon le pilote Red Bull, qui pointe à six unités de son équipier après quatre Grands Prix, sa forme sur les circuits urbains peut être répliquée sur tous types de tracés.
"La raison pour laquelle je suis fort sur ces circuits est que je peux jouer avec la voiture beaucoup plus que d’habitude" a déclaré Pérez. "Je ne vois donc pas pourquoi, lorsque nous allons sur des circuits différents, je ne pourrais pas jouer avec la voiture de la même manière."
"Chaque week-end, c’est un nouveau défi, donc sur le papier, il est difficile de savoir si cela vous convient ou non. C’est pourquoi il est important de continuer à jouer avec la voiture. Je pense que j’ai une bonne compréhension de la voiture et je crois que je peux être fort n’importe où."
"Il est important que nous continuions à nous améliorer et que je continue à m’améliorer. Je sais que si je ne suis pas parfait dimanche, je ne pourrai pas gagner la course. La seule chance que j’ai de battre Max est d’être parfait et d’être capable de livrer la marchandise quand c’est important."
Une gestion des pneus bien meilleure
De nouveau, Pérez se sent à l’aise avec la gestion des pneus chez Red Bull. Lui qui a toujours eu ce point fort était un peu plus en délicatesse avec les RB16B et RB18 : "Je pense que l’une de mes faiblesses de l’année dernière était la gestion des pneus."
"Pendant l’hiver, je me suis assis avec mes ingénieurs pour faire le point, parce que j’étais assez déçu de l’année dernière - je n’avais pas un bon rythme de course. Je pense que nous avons réussi à comprendre beaucoup de choses et nous avons été bien meilleurs dans ce domaine cette année."
Il explique que le concept de monoplaces chez Red Bull, certainement dans la gestion du grip mécanique, est très différent des autres équipes : "La façon dont on s’occupe des pneus dans les équipes est très différente. Quand je suis arrivé, j’ai donc dû apprendre beaucoup de choses sur la manière de les gérer dans une Red Bull."
"Lors de ma première saison, je me suis amélioré vers la fin. Mais avec le changement de réglementation, je n’ai pas été en mesure de les gérer correctement. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être beaucoup plus performant. Avec la compréhension des voitures de Red Bull, je me sens beaucoup plus comme un pilote Red Bull."
Mais selon le Mexicain, ce processus est encore en cours, et il pense pouvoir enregistrer davantage de progrès à l’avenir : "Il y a encore du chemin à faire, encore et encore, pour devenir un pilote Red Bull et apprendre à piloter une Red Bull."
"Je pense qu’une fois que vous êtes bien établi dans une équipe et que vous comprenez le concept d’une voiture, vous êtes en mesure d’en tirer le maximum. Cela ne se fait qu’avec le temps, et plus vous passez de temps avec une équipe, mieux c’est. Mais je suis convaincu que j’ai fait de grands progrès par rapport à l’année dernière."
"Un plaisir énorme et pas de pression"
Selon Pérez, il a également un atout pour lui qui est sa solidité mentale. On peut en effet voir qu’il a été en mesure de rebondir à Djeddah avec deux victoires lors du Sprint F1 et de la course après un week-end très difficile à Melbourne.
"Je suis très fort mentalement et c’est ma plus grande force, et ça l’a toujours été. Ce n’est pas facile d’être le coéquipier de Max parce qu’il est tout le temps au niveau, et qu’il gagne tout le temps."
"Nous avons vu par le passé qu’il n’est pas facile pour un coéquipier de survivre. Je crois en moi, mais j’ai dû aller très loin pour comprendre tout le concept de la voiture et m’assurer que je mettais les bons outils en place pour pouvoir me battre."
Pérez ne cache pas qu’il apprécie énormément le fait de pouvoir jouer des victoires régulières et possiblement le titre à ce stade de sa carrière : "C’est un plaisir énorme, c’est ce pour quoi vous avez travaillé toute votre vie. Je ne fais qu’apprécier."
"Je n’ai pas de pression, j’ai eu une grande carrière, et si je suis capable de continuer comme ça, je veux juste gagner beaucoup plus de courses maintenant. Et je ne pense qu’à Miami, je ne pense pas trop au championnat pour le moment. Je pense surtout à chaque course, à ce qu’il faut faire pour être meilleur ici à Miami."