Jean Todt a répondu aux questions de Canal+, et le Président de la FIA admet que la F1 doit gérer aujourd’hui une crise inédite.
Cependant, il rappelle également que la crise sanitaire dépasse largement le cadre de celle, économique, que jouent les sports mécaniques.
"Effectivement c’est inédit, il faut être humble, penser à tous les gens qui donnent énormément d’eux-mêmes dans des conditions aussi difficiles" rappelle-t-il. "A titre personnel, on est privilégiés parce qu’on est dans un contexte confortable, ce qui n’est pas le cas de tout le monde."
"On n’est pas encore atteints, il faut être prudents, superstitieux, et penser à tous ceux qui ont été atteints, avec des conséquences qui se sont accélérées, et puis bien communiquer, essayer de se dire quels sont les enseignements positifs que nous sommes capables de tirer de cette période inédite, et penser que lorsqu’on repartira, ça ne sera plus comme avant."
Selon lui, la situation ne doit pas reprendre son cours normal une fois que la pandémie sera maîtrisée : "Je ne pense pas, j’espère qu’on aura compris, et qu’on aura la pudeur d’être différents, et de se dire qu’il y a une force au-delà de nous que l’on doit respecter."
Une des choses positives est l’ouverture des équipes entre elles, et les discussions qui ont lieu : "C’est vrai que tout le monde se parle, tout le monde mesure la criticité de la situation. Il y a plus de flexibilité, c’est une opportunité à prendre, ça fait partie des choses positives."
"On ne serait pas arrivés à faire autant de choses raisonnables en temps normal, il y a une prise de conscience, probablement pas aussi importante qu’elle devrait l’être, mais petit à petit, on va arriver à un résultat qui sera inexorable et qui devra aller dans le bon sens."
Outre le rôle de régulateur qu’est le sien, il veut surtout être caution des organismes liés à la FIA et à s’assurer de leur survie : "Il y a tout ce qui est sur l’aspect sportif, mais il faut s’assurer que les équipes de la FIA soient protégées, nos clubs, nos membres, que tous les Automobile Clubs soient protégés."
"Il faut préparer l’après Covid-19, le futur de la compétition automobile est évidemment important, la mobilité en elle-même sera différente, et ça fait partie des projets essentiels sur lesquels on doit être engagés."