Cette deuxième moitié de saison organise des courses un peu partout dans le monde – la F1 enchaînera même deux courses au Brésil puis au Qatar. En huit courses en Europe cet été, la F1 sera restée dans un rayon de 1000 km… Mais en Amérique du Nord, la F1 va disputer 3 courses seulement dans un rayon cinq fois supérieur.
Cela pose des questions bien sûr sur le plan écologique. Mais ces chiffres signalent aussi que la F1 a de bonnes marges de manœuvre si jamais elle voulait disputer encore plus de Grands Prix notamment aux États-Unis.
L’Américain Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, estime ainsi (comme d’ailleurs Otmar Szafnauer chez Aston Martin F1) que « le marché pourrait vraiment supporter une troisième course » aux USA.
« Vous savez, c’est très compliqué d’organiser ces courses, donc la liste de souhaits évidente serait New York, Las Vegas, n’importe lequel des grands marchés, donc j’espère qu’une troisième course aura lieu. Cette course, ici à Austin, n’est pas encore assurée pour l’avenir. J’aimerais que oui. Mais Miami sera le ticket le plus chaud en Formule 1 l’année prochaine. »
Où Zak Brown aimerait-il voir la F1 courir en particulier en Amérique du Nord ?
« Nous avons Montréal, qui a beaucoup de succès, nous avons Mexico, qui a beaucoup de succès, mais encore une fois, nous devons trouver l’équilibre entre le nombre de courses dans le calendrier et réagir en conséquence. »
« Il est certain que Laguna Seca est un circuit génial, mais je pense qu’il est trop court. Et puis il y a la sécurité. Mais nous avons de superbes circuits de course ici en Amérique - Road America, Laguna Seca, Road Atlanta - mais je ne pense pas qu’aucun d’entre eux, dans sa forme actuelle, soit adapté à la Formule 1. »
Un autre Américain du paddock, Günther Steiner, chez Haas, propose, pourquoi pas, de tenir jusqu’à 5 Grands Prix aux USA.
« Pour donner un chiffre à ce qui est le bon événement. Il ne faut pas prendre cette saison et celle de l’année dernière où nous avons eu... plus d’événements dans certains endroits que d’autres à cause de la pandémie, mais dans une année sans pandémie, je pense que l’Amérique du Nord peut avoir jusqu’à cinq courses au total. »
« Je ne sais pas qui veut une course et ainsi de suite, donc je ne pourrais pas dire. Mais pour moi l’Amérique du Nord ne manque pas tellement de circuits, mais cinq, je pense que c’est bien. »
Jost Capito, dont l’équipe Williams appartient à des investisseurs américains, Dorilton Capital, estime que le nombre de courses n’est pas le véritable sujet.
« La Formule 1 doit aller là où se trouve le marché, mais la Formule 1 vit aussi à travers la télévision. Je ne crois pas que l’endroit où se déroulent les courses soit si important, mais ce qui compte c’est plutôt la communication, la diffusion et l’intérêt des courses. Mais je suis d’accord avec Günther, donc trois à cinq courses en Amérique du Nord et ensuite en Amérique du Sud, ce qui fait qu’en Amérique du Nord et du Sud, il pourrait y avoir cinq à sept courses et je pense que c’est bien. Les courses au Moyen-Orient sont également très bien. »
« Et comme Günther l’a dit, vous ne pouvez pas considérer cette année et l’année dernière comme une année normale parce que les courses ont dû être modifiés en raison de la pandémie. Ce n’est pas une situation normale, mais la Formule 1 a fait un travail remarquable l’année dernière en obtenant ce nombre de courses, en inscrivant 17 courses au calendrier alors que la plupart des autres événements sportifs étaient annulés. Nous avons fait un travail absolument remarquable et cette année encore, si nous obtenons les 22 courses prévues, ce sera fantastique. »
Quant à Toto Wolff enfin, il fait plutôt confiance à Stefano Domenicali et la FOM pour gérer le calendrier...
« Zak est l’expert aux États-Unis. Je pense que si nous devions avoir trois courses, cela semble bien, avec Montréal et Mexico à proximité, mais personne d’autre mieux que Stefano n’est apte à prendre les bonnes décisions. »