La pluie et les conditions changeantes ont donné des migraines aux stratèges sur le muret des stands, hier à Hockenheim !
La Red Bull de Max Verstappen s’est imposée en s’arrêtant à… cinq reprises, ce qui ne se voit presque jamais en F1. Au total, les stratégies des pilotes ayant survécu lors de ce Grand Prix se sont étirées de 3 à 6 arrêts. Tous les pneus ont été utilisés (y compris les intermédiaires et les pluies, à l’exception des durs).
Sebastian Vettel est remonté de la dernière place à la 2e place en utilisant une stratégie identique à celle de Max Verstappen, en cinq arrêts. Lewis Hamilton s’est quant à lui arrêté six fois, comme la Haas de Kevin Magnussen.
78 arrêts aux stands ont été réalisés durant cette course ; 97 trains de pneus différents ont été utilisés !
Tous les protagonistes s’étaient élancés en pneus pluie. Puis, en fonction de l’évolution de la météo, les inters, les tendres, les médiums ont été chaussés à diverses reprises.
Seuls cinq pilotes ont chaussé les médiums, dont Max Verstappen. Il faut dire que les tendres fonctionnaient mieux dans ces conditions fraîches, étant plus faciles à chauffer. Sur la piste, il n’a pas fait plus de 28 degrés.
Les tendres ont été utilisés par tous les pilotes en fin de course, et ont permis au vainqueur d’empocher le point bonus du meilleur tour.
Les intermédiaires ont été les pneus les plus utilisés durant la course, avec des relais dépassant 20 tours. Il fallait faire attention, sur piste séchante, à ne pas les surchauffer. Mais selon Pirelli, les inters ont « très bien géré » ces conditions difficiles.
Les pneus pluie ont finalement été surtout utilisés en début de course, avant d’être rapidement remis au placard.
Mario Isola a beaucoup de données à analyser à présent pour Pirelli, mais il peut être satisfait : les composés italiens se sont bien comportés dans des conditions imprévisibles.
« Pour les stratèges, c’était l’une des courses les plus difficiles de l’année, puisqu’ils ont dû constamment anticiper et réagir à des circonstances rapidement changeantes – pour juger l’adhérence, maximiser les opportunités offertes par les voitures de sécurité. De plus, les conditions changeaient beaucoup de secteur en secteur. »
« La stratégie a fait une réelle différence ce week-end, surtout au moment de faire le dernier arrêt pour passer en tendres dans le dernier relais. Les trois pilotes ayant terminé sur le podium ont, en particulier, tiré le plus avantage des capacités des tendres à rouler sur une piste séchante, au terme d’une course enthousiasmante et imprévisible. »
« Quand la piste était mouillée, les intermédiaires ont prouvé leur adaptabilité à une large variété de conditions – ce qui était crucial, puisqu’aucun pilote n’avait vraiment roulé avec des pneus pour le mouillé cette saison, donc il n’y avait pas vraiment de point de comparaison. »
« Enfin, grâce à une telle course, nous avons collecté beaucoup de données avec les intermédiaires, ce qui va nous être très utile pour 2020. »