Aston Martin F1 a possiblement laissé échapper une victoire à Monaco en faisant chausser des pneus médiums à Fernando Alonso, plutôt qu’en tentant directement les gommes intermédiaires alors que la pluie arrivait. Mike Krack, directeur du team, réfute l’idée selon laquelle l’équipe aurait dû prendre plus de risques.
"Si ’agressif’ signifie ’parieur’, la réponse est clairement non" insiste Krack. "Nous ne sommes pas des joueurs. Nous sommes une équipe qui s’appuie sur des données. Nous examinons toutes les informations dont nous disposons. Donc si c’est ce que vous voulez dire, la réponse est claire."
Et même si Alonso était ressorti devant Max Verstappen, Krack n’est pas sûr qu’il aurait gardé l’avantage : "Le système informatique dit que si nous étions passés aux inters, nous serions probablement passés devant Max. Mais cela ne signifie pas que nous aurions gagné la course. Donc, oui, avec le recul, nous aurions pris la tête."
"Mais quand vous prenez des décisions, vous devez vous fier aux données dont vous disposez. Et c’est aussi ce que j’ai dit précédemment. Nous ne parions pas. De ce point de vue, tout fonctionnait comme il se doit. Et il est clair qu’avec le recul, on peut parfois faire les choses différemment."
Fernando Alonso a déclaré hier qu’il ne comprenait pas que tout le monde ne parle que de ça, plutôt que de sa belle deuxième place en Principauté, mais cela n’étonne pas Krack.
"Oui, mais c’est la nature même de la Formule 1. C’est donc une chose avec laquelle nous devons vivre. Nous sommes exposés. Et nous voulons que l’on parle de nous quand tout va bien, mais nous devons aussi accepter que l’on nous dise que les choses pourraient être meilleures."
"Ce n’est pas vraiment un drame. Je comprends que Fernando le souligne, parce que c’est un fait. Mais nous le savons. Et si le sport est si public et si surveillé, il est clair que ces choses sont également discutées. Pour moi, ce n’est pas un problème."