Ça bouge à Hinwil ! Andreas Seidl et Oliver Hoffmann ont été priés d’aller voir ailleurs chez Audi F1, tandis que Mattia Binotto est arrivé pour superviser la direction technique et la transition de Sauber à Audi.
Mais il manque encore un vrai directeur d’écurie à Sauber (Alessandro Alunni Bravi n’est d’ailleurs que le représentant de l’équipe.) C’est Mattia Binotto lui-même qui le choisira.
Ce directeur d’écurie pourrait-il être Mike Krack ? Il semble que le Luxembourgeois soit en délicatesse chez Aston Martin F1, Lawrence Stroll exigeant des résultats plus rapides. Krack, de plus, connaît Sauber pour y avoir travaillé par le passé et connaît également le groupe Volkswagen, celui d’Audi, pour avoir exercé précédemment chez Porsche.
Dans le paddock de Spa cependant, Mike Krack a tenu à démentir tout départ immédiat d’Aston Martin F1… même si Lawrence Stroll lui montre la porte ?
« Beaucoup de choses sur ce sujet viennent du fait que j’y ai travaillé pendant très longtemps (chez Sauber et Volkswagen), que j’y ai encore beaucoup d’amis et que je les revois de temps en temps. »
« Il y a peut-être un élément qui fait que les gens font le lien entre l’un et l’autre : pourquoi est-il en Suisse, on se demande… ? Parce que le parrain de mon fils travaille là-bas. Si j’ai des amis là-bas, je ne peux pas les abandonner pour cette raison. »
« J’ai ici, chez Aston Martin F1, le projet d’une vie, où quelqu’un investit tellement pour devenir une grande équipe et où faire partie de cette équipe est une opportunité pour tout le monde. »
« Je me concentre donc sur ce projet. »
« Les années 2025 et 2026 représentent un énorme défi pour nous. C’est à cela que je pense. »
Une équipe Aston Martin F1 vraiment en progression ?
Mike Krack pourrait cependant faire les frais du manque de progression d’Aston Martin F1 en deuxième moitié de saison, si les évolutions n’arrivent pas à redresser la compétitivité de l’équipe.
Mais sur ce plan, il demeure optimiste. Va-t-on même voir du mieux dès ce week-end grâce aux évolutions apportées sur l’AMR24 ?
« A ce sujet, nous avons pu constater en essais libres que nos évolutions fonctionnaient comme prévu, alors que les feuilles de temps suggéraient le contraire. Certains journalistes m’interrogeaient sur le fait que nos évolutions ne fonctionnaient pas. J’ai pu leur dire d’attendre et de voir, en leur promettant que nous en reparlerions plus tard. Le vrai titre à faire, c’est que nous sommes sur la bonne voie. »
L’ambiance serait donc bonne dans l’équipe de Silverstone, malgré le management que l’on dit agressif de Stroll père ?
« Je suis très fier de l’équipe en ce moment, de la façon dont elle s’est comportée au cours des dernières courses. À ce stade de la saison, il serait facile de se tourner vers la pause estivale et de perdre de vue la course à venir, mais ce n’est pas ce qui se passe. L’état d’esprit est très positif, ce qui se voit facilement dans les indicateurs : qu’il s’agisse de la fiabilité en piste, des progrès en matière de développement aérodynamique ou de la vitesse à laquelle la production livre de nouvelles pièces. »
« Avant la pause estivale, je dirai à l’équipe que nous avons moins de points que l’année dernière, mais que tous les indicateurs, sauf celui des points, montrent que l’équipe va dans la bonne direction. On ne se rend pas toujours compte de la quantité de travail que cela représente chaque année : fiabilité, préparation, arrêts aux stands, optimisation, mais aussi réglages, analyse aérodynamique, recherche aérodynamique, développement, production, finances ! Tout doit fonctionner ensemble - et si vous voyez ce que nous avons fait l’année dernière, c’est une amélioration positive. »
La pause estivale permettra enfin à Mike Krack et Aston Martin F1 de faire le point sur les priorités de cette deuxième moitié de saison...
« Après Spa, c’est la pause estivale. D’abord, il y a les essais de pneus Pirelli, pour lesquels de nombreux membres de l’équipe resteront, et nous aurons Stoffel Vandoorne dans la voiture, au volant de l’AMR24 pour la première fois, mais après cela, c’est la pause. Tout le monde le mérite. »
« Deux semaines de repos permettent à tout le monde de souffler un peu. Pour moi, c’est l’occasion de réfléchir à des choses stratégiques, mais aussi de me regarder dans un miroir et de me demander : Qu’est-ce que je dois faire différemment ? Je trouverai également le temps de continuer à profiter de cet incroyable été sportif en regardant les Jeux Olympiques, et de partir en vacances avec ma famille... mais d’abord, Spa ! »