Aston Martin F1 a souffert en Autriche, notamment face à des équipes qui y amenaient des nouveautés. Mike Krack, le directeur, ne s’en inquiète pas et explique que l’approche choisie a été prudente, afin d’éviter des week-ends difficiles en matière d’apprentissage.
"Nous avons pour philosophie d’apporter continuellement des pièces sur la voiture et cela va continuer à partir de maintenant" a déclaré Krack. "Mais nous avons dit ’presque’ chaque course, et le ’presque’ se réfère à un week-end de Sprint, où nous préférons adopter une approche un peu plus conservatrice."
"Parce que si vous perdez un peu la direction, après les EL la voiture est dans le Parc Fermé, et vous perdez une course et demie essentiellement parce que vous avez peut-être fait une erreur. De ce point de vue, nous adoptons donc une approche conservatrice. Mais vous voyez aussi d’autres équipes qui sont très conservatrices pour le Sprint."
Krack ne s’inquiète pas outre mesure pour Aston Martin, et pense que la compréhension des packs d’évolution pourrait changer la hiérarchie : "Vous avez vu que McLaren, par exemple, a apporté un grand ensemble d’améliorations."
"Il y a toujours des gens qui font des changements, puis d’autres qui font des erreurs, et puis rapidement vous avez un ordre différent. Ensuite, on tire des conclusions. Je pense qu’il faut toujours attendre deux ou trois courses, avec des caractéristiques différentes, avant de porter un jugement."
La protestation en fin de Grand Prix assumée
Krack a aussi expliqué pourquoi Aston Martin F1 n’avait d’autre choix que de protester contre le résultat du Grand Prix d’Autriche, concernant le respect des limites de piste.
La FIA a finalement repris le dossier à son compte et n’a pas enterré l’affaire.
"Nous n’avons pas peur de contrarier les gens si c’est pour la cause du sport et aussi pour notre propre avantage. Nous savions que cela allait créer un peu d’agitation si nous faisions cela, mais en fin de compte, nous devons faire ce qui est bon pour l’équipe en premier lieu et c’est pourquoi nous avons décidé de lancer la protestation."
"Je pense que les gens tireront les leçons. Nous l’avons fait l’année dernière pour être honnête. Nous avons eu des pénalités en 2022 et nous l’avons dit à nos pilotes. Nous avons respecté les règles, pas les autres. Nous devons également garder à l’esprit que 10 pilotes n’avaient pas de pénalités, il était donc possible de rester dans les limites."