Tout le monde dans le paddock de la F1 a eu l’impression que Sebastien Vettel a finalement pris sa retraite de la catégorie reine trop tôt.
Après un début de saison 2022 laborieux avec Aston Martin F1, le quadruple champion du monde semblait en bien meilleure forme après... l’annonce de l’été de sa fin de carrière à venir.
Pour Mike Krack, directeur d’équipe, pas de doute : "oui, il était en meilleure forme, je pense qu’il a goûté le sang comme on dit."
"Quand les choses se sont bien passées à Singapour et à Suzuka, on pouvait voir et dire qu’il était heureux. Quand vous l’avez entendu à la radio, vous avez tous pu voir qu’il était heureux d’être là. Il était vif, vraiment dans le coup" comme il le confie à Motorsport Magazin.
"Au cours des dernières courses, il a eu une voiture qui lui donne plus de feedback et de meilleures performances, cela motive encore plus. Je dois donc dire chapeau parce qu’il a su l’exploiter et montrer qu’il n’était pas fini pour la F1."
"Il a eu des moments difficiles, a souvent arrêté ses qualifs en Q1 mais il n’a jamais baissé les bras, soutenant toujours l’équipe et Lance (Stroll). C’était exemplaire. Je suis content qu’il soit parti la tête haute mais c’est dommage qu’il ait décidé de prendre sa retraite. J’espère qu’il le regrette."
Il est vrai que la progression de l’AMR22 au fil de l’année a aidé Vettel et Stroll à mieux performer. La forme des deux pilotes a progressé aussi ou est-ce que l’un est allé avec l’autre ?
"Le début 2022 a été très difficile pour les pilotes. D’une part, ce n’était pas seulement le marsouinage, mais nous avons également eu beaucoup de problèmes avec le comportement. Les pilotes ne pouvaient pas du tout sentir la voiture. La combinaison de ces deux choses a rendu les choses très difficiles. Nous n’avions pas Sebastian dans la voiture pour les deux premières courses. Nico Hülkenberg ne savait pas exactement quoi faire avec la voiture non plus. Lance n’arrêtait pas d’insister sur le problème."
"A Melbourne, où nous avons eu ces accidents avec Sebastian et Lance, nous nous sommes dit : ’ok, il faut faire quelque chose’. Quand vous avez des pilotes du calibre de Stroll et Vettel, ils ne foncent pas dans le mur sans raison. Quelque chose cloche. Nous avons alors essayé pas à pas de remédier à la situation. C’est pourquoi je pense que les pilotes n’en pouvaient plus à ce moment-là."
"Il y a eu ensuite un petit pas pour Imola quand Sebastian a pu mieux ressentir la voiture. Il pouvait alors en tirer plus. C’est comme ça que ça s’est passé tout au long de la saison, étape par étape."