Lorsque la course a été interrompue pour la dernière fois à Melbourne, Aston Martin F1 venait de tout perdre. Fernando Alonso avait été percuté par Carlos Sainz, et Lance Stroll était sorti dans les graviers.
Mike Krack, le directeur de l’équipe, raconte qu’il avait toutefois espoir que la décision des commissaires de course soit en faveur de son team. Il s’est rappelé de Silverstone 2022, où la Safety Car Line 2 avait servi de référence pour l’établissement d’une nouvelle grille de départ.
Cette fois, c’est le classement du départ précédent qui a été repris, auquel ont été soustraits les pilotes qui avaient abandonné lors de la relance effectuée au tour 56.
"Nous avons vérifié le classement des lignes de la voiture de sécurité et tout cela, en raison du précédent que nous avons eu à Silverstone l’année dernière" a déclaré Krack. "Nous étions assez confiants sur le fait qu’il y aurait un réalignement ou un réarrangement de ce type. Mais on ne sait jamais tant qu’on ne l’a pas vu."
Krack reconnait avoir été chanceux, car d’autres équipes ont subi de lourds dégâts qui n’ont pas permis à leurs pilotes de repartir, comme Alpine : "Nous avons vérifié lorsque nous avons enlevé les roues pendant la période de drapeau rouge. Nous avons tout vérifié et tout semblait en ordre."
Stevenson a joué un rôle crucial à la radio
Il salue aussi la capacité d’analyse de Fernando Alonso, qui a rapidement abordé Silverstone 2022 pour défendre sa position. Finalement, l’équipe s’en souvenait aussi et la direction de course a immédiatement pris une décision favorable pour lui et Stroll.
"Il se souvient de toutes les courses qu’il a faites, de ce qui s’est passé, à quel endroit, et ce qu’il faut vérifier, c’est assez impressionnant" poursuit Krack au sujet d’Alonso. "Dans ce cas, c’était assez récent, à Silverstone, donc nous nous en souvenions aussi, mais si nous ne l’avions pas fait, il nous l’aurait rappelé rapidement !"
L’information a été vérifiée par le team manager de l’équipe, Andy Stevenson. Krack salue d’ailleurs le rôle de Stevenson auprès de la direction de course : "Ils sont en contact permanent. Ils essaient de travailler ensemble parce qu’on ne peut pas attaquer tout le temps à la radio. Andy est un professionnel."
"Il fait ce métier depuis de très nombreuses années. Il sait exactement quand il doit dire quoi et, pour cette raison, il est pris très au sérieux. S’il doit dire quelque chose, c’est normalement à bon escient. Il leur parle, mais il n’est pas menaçant ou en colère, pas du tout."