Aston Martin F1 a apporté une évolution majeure à son AMR23 à Austin. Mais sur une piste difficile à appréhender, et lors d’un week-end de Sprint, l’équipe a totalement raté ses essais et a connu un week-end désastreux. Mike Krack, directeur du team, reconnait que cela constituait un gros risque.
"Il faut être conscient du risque" reconnait Krack. "Et nous avons perdu le vendredi à cause de la préparation, nous n’étions pas assez bien préparés, et nous avons perdu la séance. Quand vous n’avez qu’une heure, vous devez être à 100% dans cette séance."
"Si nous avons un problème, nous n’avons pas les données que nous voulons avoir. Nous avons eu un problème, et nous n’avons pas eu les données. Je pense donc qu’il est possible, si vous n’avez pas de problèmes, d’apporter des évolutions lors d’un Sprint. D’autres équipes le font. C’est faisable, mais le risque est plus élevé."
Heureusement, l’équipe a sauvé son week-end en changeant drastiquement les réglages de ses voitures. Fernando Alonso et Lance Stroll sont remontés dans les points à la régulière, et ce dernier en a rapporté six avec sa septième place finale.
"Il faut accepter qu’après trois jours de travail acharné, il y ait quelques visages souriants dans le garage. Et c’est bien mérité. Mais il faut aussi se rendre compte de l’occasion manquée. Et c’est la réalité. Le fait est que vendredi, nous aurions dû faire nos devoirs, nous ne l’avons pas fait."
"Et nous en avons subi les conséquences tout au long du week-end. Il y a la règle qui veut qu’on n’apporte pas d’améliorations lors d’un week-end de Sprint. Lorsque vous prenez la décision de le faire, vous savez néanmoins quel est le risque, et vous ne pouvez pas vous plaindre lorsque cela se produit. C’est une autre leçon apprise."
Une "bonne décision" pour un résultat inespéré
Les points n’étaient pas dans le plan de l’équipe après un double départ des stands : "Vous savez qu’il sera très difficile de marquer des points si vous partez de la voie des stands, surtout avec le rythme que nous avions samedi. De toute évidence, nous savons maintenant que c’était la bonne décision."
"Je pense que nous avons aussi été un peu aidés par les circonstances, parce que vous pouvez voir que lorsque nous sommes arrivés derrière d’autres pilotes, ils sont rentrés aux stands. Je pense que toute la séquence des arrêts au stand a commencé vers le neuvième, dixième ou 11e tour."
"Et nous avons eu deux, trois ou quatre voitures qui se sont dégagées, que nous n’avons pas eu à dépasser parce qu’elles sont parties assez tôt. Nous avons été surpris par la précocité de certains d’entre eux. Mais c’était une bonne chose, parce qu’alors vous courrez plus à l’air libre que si vous êtes dans le trafic."
Pourquoi Aston Martin a brisé un couvre-feu jeudi
Avec une nouvelle monoplace à augmenter et des homologations à effectuer sur le circuit, Aston Martin a assuré le coup avec un couvre-feu brisé jeudi soir, pour les derniers préparatifs du week-end.
"Les gens sous-estiment très souvent la quantité de travail qu’il faut accomplir. Les contrôles géométriques, les contrôles de déflexion, tous les contrôles que vous devez faire, cela prend très, très longtemps."
"Et les planchers, les ailerons et la carrosserie arrivent en retard, alors vous apportez tout le jeudi matin ou le jeudi midi. Ensuite, vous n’avez plus beaucoup de temps pour faire tout ce travail préparatoire. Il y a les déclarations à faire à la FIA."
"Et je pense que toutes les équipes de course professionnelles doivent effectuer tous ces tests et vérifications avant d’entamer un week-end de course. C’est donc une énorme quantité de travail. Et vous n’avez pas beaucoup de temps. Et s’il vous reste un joker, vous devez le prendre."